vendredi 8 avril 2011

Chin'E & Twitt

Le printemps amène toujours d’agréables surprises, même si elles se cachent parfois sous de sombres apparences.

Un exemple nous en est donné, ce jour, par la disparition du blog tant aimé des « Actualités scientifiques sur la Chine », qui, fort heureusement, renaît aussitôt sous les nouveaux atours d’un blog flambant neuf conservant les qualités de l’ancien, Chin’electrodoc.

Tenu de belle façon par Jacqueline Nivard, Ingénieur d'études EHESS, épaulée par Wang Ju 王菊, Documentaliste/chercheur, ingénieur d'études EHESS, ce « nouveau blog continuera à publier des annonces sur les événements scientifiques concernant le monde chinois. ... il proposera aussi des billets sur les nouvelles publications sur support papier ou électronique. Le blog change de plateforme d’hébergement. Il quitte WordPress, pour rejoindre la plateforme des Carnets de recherches en Sciences humaines et sociales d’ Hypothèses. Les billets publiés en 2011 ont été transférés sur Hypothèses. »

Encouragé par ce bel exemple auquel nous souhaitons bon vent, et le précédent des « Carnets du Centre Chine », également tenus par Jacqueline Nivard, notre blog pourrait bien lui aussi, finalement, migrer vers cette belle et accueillante maison gérée par le Centre pour l’édition électronique ouverte (Cléo).


En attendant, je vous signale que notre suivi des actualités des littératures d’Extrême-Orient se fait aussi sur notre compte Twitter, Leo2Twitt - http://twitter.com/#!/JELEO2T - dont la nouvelle présentation offre un confort de consultation supérieure à l’ancienne avec, entre autres nouveautés, le visionnage des vidéos sur la même page que les tweets (voir l'illustration ci-dessus).

Je vous invite à tester cela avec les interventions du Dr. David Der-wei Wang (Harvard University) sur la littérature chinoise contemporaine. Les cinq tweets en question ont été postés le 6 avril (il suffit pour cela de cliquer sur le corps du « tweet » et non sur le lien qui conduit à la plateforme Youtube).

Pour suivre les nombreuses correspondances sur l’arrestation de l’artiste chinois Ai Weiwei 艾未未 et le sort injuste que lui réservent les autorités chinoises, il suffit d’actionner le lien suivant http://twitter.com/#!/search?q=%23aiww. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cet artiste aussi attachant qu'intrépide, je conseille la vidéo «Who’s Afraid of Ai Weiwei?»

Mais, si vous voulez vraiment profiter de ce réseau aussi efficace que rapide pour diffuser des informations sélectionnées, il vous faudra créer votre propre compte. Pour vous y inciter, je vous invite à visiter en priorité ces trois micro-blogs en rapport avec la Chine d'hier et d'aujourd'hui :
Vive le printemps !

lundi 4 avril 2011

Keul Madang, le n° 10 est en ligne

Le numéro 10 de KEULMADANG, revue de Littérature Coréenne vient de paraître.

AU SOMMAIRE

Le dossier sur le grand auteur Hwang Sok-yong, avec une interview de l’auteur, un article de Jean-Noël Juttet qui retrace son œuvre, la chronique de son dernier livre paru en français, un article de Jean-Claude de Crescenzo sur la générosité dans l’œuvre de l’auteur.

La présentation des auteurs présents à Aix, Arles et Avignon en Mai 2011, Yi In-seong et Jo Kyung-ran, les chronique de leurs livres, un essai de Philippe Thiébault sur Le sentiment dans la poésie extrême-orientale, des lectures de romans Amsterdam de Yun-sun Limet par Morgane Loupandine, Ah les choses sans bouche, poésie de Lee seung-bok, par Lucie Angheben, Le puits de mon àme de Choi In-seok, par Dyenaba Silla, La route de Sampo de Hwang Sok-yong par Floriane Lea, Poésie et paysage de yves Millet, et de nombreux dossiers réalisés par les étudiants en Etudes Coréennes de l’Université de Provence.

Keulmadang est à lire sur : www.keulmadang.com

jeudi 24 mars 2011

La Montagne de l'Ame au Vieux-Port

Après avoir visionné, comme vous y invitait un précédent billet, la rencontre qui s’est la tenue à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou (Paris) le 17 janvier 2011 entre Gao Xingjian et son traducteur, vous serez sans aucun doute heureux de venir écouter Noël Dutrait parler de l’œuvre majeure du Prix Nobel de Littérature 2000.

Cela se déroulera au café littéraire de la Brasserie Massilia sis au 33 rue Reine Elisabeth dans le 1er arrondissement de la capitale phocéenne, ce dimanche 27 mars. A partir de 10 h du matin, il y sera essentiellement question de La Montagne de l’Ame. L’entrée est libre.

Le site de référence de cette manifestation est http://www.direlire.com où l’on peut tout apprendre sur Direlire, café philo né en 1998 dans un bistrot sur le Vieux-Port.

jeudi 17 mars 2011

Trois sœurs et son auteur à l'honneur

Au terme d'une longue et large sélection, qui avait abouti à l'établissement d'une liste de cinq noms, savoir Bi Feiyu pour Three Sisters, Manu Joseph pour Serious Men, Tabish Khair pour The Thing About Thugs, Kenzaburo Oe pour The Changeling et Yoko Ogawa pour Hotel Iris. Ticket includes drinks, c’est à Bi Feiyu 畢飛宇 qu’est revenu le 2010 Man Asian Literary Prize.

Ce prix qui salue à la fois un auteur et une de ses œuvres disponibles en anglais et, le cas échéant, son traducteur vient d'être décerné à Hong Kong à l'occasion du Literary Festival qui s'achève demain.

Three Sisters est la traduction par Howard Goldblatt et Sylvia Li-chun Lin d'un roman disponible depuis 2005 en français aux Editions Philippe Picquier dans une traduction de Claude Payen sous le titre Trois sœurs. Ce roman constitue également le n° 294 de la collection de poche de l'éditeur qui propose trois autres titres de cet auteur né en 1964 au Jiangsu dont il a été question plusieurs fois sur ce blog.

Notons pour finir ce billet d'information sans prétention critique, que deux éditions précédentes de ce prix ont été remportées par des écrivains chinois : l'édition 2007, par Jiang Rong 姜戎 ; l'édition 2009, par Su Tong 苏童.
Ajout du 19/03/11 : Comme Bruce Humes [Ethnic ChinaLit], le fait justement remarquer dans un commentaire attaché à ce billet : « Il vaut bien signaler que Wolf Totem (Jiang Rong), The Boat to Redemption (Su Tong) et Three Sisters ont tous été traduits par Howard Goldblatt et Sylvia Li-chun Lin. »
Comme les amateurs de littérature chinoise contemporaine ont sans aucun doute lu depuis longtemps le roman qui vient d’être honoré, je les invite à découvrir Tabish Khair grâce aux dynamiques Editions du Sonneur qui ont récemment publié Apaiser la poussière (traduit de l'anglais (Inde) par Blandine Longre).

dimanche 6 février 2011

Un chemin vers soi-même

Un précédent billet vous avait averti de la tenue à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou (Paris) d'une rencontre entre Gao Xingjian et son traducteur, Noël Dutrait ; celui-ci n'a pour but que de vous avertir que cet entretien d'1 h. 40 minutes est dorénavant consultable à partir du site de l'institution qui avait invité le Prix Nobel de Littérature 2000 dans le cadre d'un cycle intitulé « La création à l'œuvre ».

Je vous invite donc à suivre en ligne ou à télécharger ce document [à partir d'ici] dans lequel Gao Xingjian évoque tous les aspects d'une création qui « est pour lui un chemin vers soi-même, une façon de prendre conscience de sa propre existence dans le monde. »

mercredi 2 février 2011

Du tigre au lapin

Bas relief du Baiyun guan 白雲觀, Temple taoïste du Nuage Blanc (Beijing)

Ça y est ! nous venons de quitter l'année gengyin 庚寅 ! Nous y étions entrés le 14 février 2010 Nous la quittons pour une année xinmao 辛卯 laquelle débute donc en ce 3 février 2011 et durera jusqu'au 23 janvier 2012. Ainsi va le bal des années selon le cycle sexagésimal qui nous situe au début de la 28e année du 79e cycle de soixante ans depuis l'année 2697 av. J.-C., lequel cycle a commencé en 1984 pour s'achèver en 2043.

A cette année qui commence est associé un des douze animaux de l'astrologie chinoise. C'est le lièvre ou le lapin, tu 兔, qui prend la place du tigre, hu 虎 et qui tiendra la vedette jusqu'à l'arrivée du dragon, long 龍. Patience et surtout bonne fête à tous.

Que cette nouvelle année, riche en promesses, vous apporte réussite et satisfaction dans vos tous projets et beaucoup de lectures stimulantes.

dimanche 23 janvier 2011

Au sujet de « Quand l’écriture se dérobe » (Le Monde, 21/01/2011)

Gao Xingjian/Noël Dutrait. BPI de Beaubourg, 17/01/11.

Nous avons signalé sur notre compte Twitter, l’article que Alain Beuve-Méry et Florence Noiville ont publié dans Le Monde du 21 janvier 2011, intitulé « Quand l’écriture se dérobe » et sous-titré : « Le fameux vertige de la page blanche n’épargne pas les écrivains confirmés. Tous élaborent des stratagèmes pour l’affronter ».

En introduction, les auteurs parlent de la page blanche comme si c’était « une maladie honteuse de l’écrivain : la panne, le blocage, le spectre hideux… ». Puis ils prennent le cas de Gao Xingjian, prix Nobel de littérature 2000, comme exemple d’un grand écrivain victime de cette « maladie ». Tout en reconnaissant que ses encres de Chine présentées à la Galerie Claude Bernard sont « magnifiques », ils affirment que Gao Xingjian n’est plus dans l’actualité pour ses écrits. « Comme si, écrivent-ils, après la magistrale Montagne de l’Ame (écrit en 1990, et paru à l’Aube en 2002 (sic), le prix Nobel qui lui a été décerné juste après le Livre d’un homme seul (L’Aube 2000), avait asséché sa créativité littéraire ».

Outre le fait que La Montagne de l’Ame n’est pas sortie en France en 2002, mais en 1995, il est inexact d’affirmer que Gao Xingjian se trouve devant une sorte de syndrome de la page blanche. En réalité, Gao Xingjian, comme il l’a dit lors de la discussion que j’ai animée à la BPI de Beaubourg le 17 janvier, a commencé à peindre très tôt et la peinture est pour lui une forme d’expression aussi importante que l’écriture littéraire, le cinéma ou l’écriture théâtrale. C’est bien mal connaître Gao Xingjian que de penser qu’il puisse « être en panne ». Hormis une courte période qui a suivi l’obtention du prix Nobel au cours de laquelle il est tombé gravement malade, il n’a jamais cessé de créer ou d’écrire, par exemple des textes théoriques au sujet de la création et du théâtre (deux volumes parus à Hong Kong et Taiwan, en cours de traduction aux éditions du Seuil). Que l’on pense au bel objet d’art qu’il a publié aux éditions du Seuil en 2002 intitulé L’Errance de l’oiseau ou au livret pour un spectacle de danse intitulé Ballade Nocturne (Paris, Sylph Editions, traduit en anglais par Claire Conceison), la pièce de théâtre Le Quêteur de la mort (Le Seuil, 2004), Gao Xingjian est loin d’être silencieux.

Loin des modes et des chapelles, il crée comme bon lui semble ; si la forme romanesque ne correspond pas à ce qu’il veut exprimer, il se consacre entièrement à la peinture, puis, lorsqu’il a achevé ses tableaux pour une exposition à Singapour, Hong Kong ou Paris, il écrit des poèmes ou des textes dans lesquels il élabore une théorie très personnelle sur l’art du comédien ou sur le rôle de la littérature. Après avoir écrit et mis en scène un magnifique opéra la Neige en août en 2003 et 2005 à Taiwan puis à Marseille, sur une musique de Xu Shuya (la musique est sans doute le seul art qu’il ne pratique pas), il se lance dans la réalisation de films totalement atypiques.

Enfin, l’article de Alain Beuve-Méry et Florence Noiville laisse entendre que Gao Xingjian souffrirait d’une situation de blocage. Je ne pense pas que le nombreux public qui est venu l’écouter à la BPI de Beaubourg ait eu cette impression. Bien au contraire, il m’a paru totalement épanoui, presque serein, lorsqu’il a expliqué comment la pratique des différentes formes artistiques lui permettait de mieux s’exprimer. Il s’agit pour lui seulement d’une question de période dans sa vie créatrice. Actuellement, c’est la période de création cinématographique, peut-être bientôt de création poétique… Gao Xingjian est à la fois écrivain, peintre, théoricien, cinéaste, metteur en scène, théoricien de la création littéraire, artistique et théâtrale… Le phénomène est sans doute trop rare pour que les critiques parviennent à l’appréhender dans sa totalité.

Noël Dutrait (23 janvier 2011)

samedi 22 janvier 2011

Keul Madang, le n° 9 est en ligne

Le N° 9 de la revue de littérature coréenne Keulmadang vient de paraître. Le dossier fait suite au numéro précédent, consacré à la pensée coréenne.

Le numéro 9 présente quatre penseurs majeurs, qui chacun à leur tour ont su donner une spécificité à la philosophie coréenne, longtemps restée sous influence de la pensée chinoise. Quatre portraits-textes de ces penseurs, par Philippe Thiébault, chercheur universitaire en Corée. Deux autres textes Yi Hwang, Etude de la sagesse et Adresse au Roi par Tcho Hye-young, traductrice de textes philosophiques et bouddhiques

Dans ce numéro également, une nouvelle « Lézard » de Kim-Young-ha, traduite par Choe Ae-young et Jean Bellemin-Noël, et sa lecture analytique par Jean Bellemin-Noël. Les dernières parutions d’ouvrages La Corée dans ses fables, de Patrick Maurus, Solitude absolue, poèmes de Kim Yeongseung, par Julien Paollucci, une lecture de Fleur noire, de Kim Young-ha par Isabelle Roussel-Gillet, Les larmes bleues de Juliette Morilot, par Dyenaba Silla, des critiques de livres plus anciens et un compte-rendu de la manifestation cinématographie à Busan, par Jérôme Plazy.

Keulmadang peut se lire à l’adresse suivante : www.keulmadang.com

vendredi 21 janvier 2011

Le livre qui n’est pas encore

Pei-king, 28 février 1911. ― Je ne saurai donc rien de plus. Je n’insiste pas ; je me retire ... respectueusement d’ailleurs et à reculons, puisque le Protocole le veut ainsi, et qu’il s’agit du Palais Impérial, d’une audience qui ne fut pas donnée, et ne sera jamais accordée ...
C’est par cet aveu, ― ridicule ou diplomatique, selon l’accent qu’on lui prête, ― que je dois clore, avant de l’avoir mené bien loin, ce cahier dont j’espérais faire un livre. Le livre ne sera pas non plus. (Beau titre posthume à défaut d’un livre : « Le livre qui ne fut pas » !)

J’avais cru le tenir d’avance, plus « fini », plus vendable que n’importe quel roman patenté, plus compact que tout autre aggloméré de documents dits humains. Mieux qu’un récit imaginaire, il aurait eu, à chacun de ses bonds dans le réel, l’emprise de toute la magie enclose de ces murs..., où je n’entrerai pas.
On ne peut disconvenir que Pei-king ne soit un chef-d’œuvre de réalisation mystérieuse.
Tel est le début de René Leys, le roman improbable de Victor Segalen (1878-1919), roman posthume publié pour la première fois en 1922, soit trois ans après la mort de son auteur. « Un miraculeux accident », selon Pierre Ryckmans alias Simon Leys qui ajoute : « Livre de l’échec et de la dérision, il est aussi le plus fidèle reflet de l’expérience du poète, qui, cherchant à pénétrer dans une impénétrable « Cité interdite », ne réussit finalement qu’à se faire mener en bateau par un séduisant et pathétique fumiste. » ; livre depuis souvent réédité (notamment dans un beau coffret chez Chatelain-Julien, 1999) et traduit ; livre que François Mitterrand avait lu et aimé (voir l'extrait de l'émission Italiques du 13/01/1972, source INA, 3min57s. ), et qu'on peut feuilleter en ligne grâce à Gallica dans une édition datant de 1950 (Plon), livre, enfin, qu’on devrait retrouver un jour prochain dans les Œuvres complètes de Victor Segalen en 18 volumes annoncées aux Editions Honoré Champion. Le premier volume de ce monument à venir sera disponible en mars prochain ; il présentera (pour 75 €) La Grande Statuaire et les Premiers écrits sur l'art.


Cette promesse m’est connue par l’intermédiaire d’un tout nouveau blog que je tiens à vous signaler et que je vous invite à visiter sans tarder. Il est tenu par Philippe Postel, Maître de conférences à l’Université de Nantes, et qui, vous vous en souvenez sans doute, nous a fait l'amitié de venir à Aix-en-Provence parler à deux reprises des vieilles traductions françaises de romans chinois anciens (d'abord en mars, puis en octobre 2009). Ce blog, auquel je souhaite bon vent, est celui de l'Association Victor Segalen ; il a pour vocation de « présenter les événements récents concernant l'œuvre de Victor Segalen », son adresse est :
http://associationvictorsegalen6.blogspot.com/ ― n’oubliez pas de l’installer dans la liste de vos signets préférés. (P.K.)

jeudi 20 janvier 2011

Un vol poétique à la BNF

J’ai le plaisir de vous annoncer que le «Rendez-vous du samedi» qui se tiendra le 29 janvier 2011 de 17 h. à 18 h. à la Bibliothèque nationale de France (BnF, Paris, Hall Ouest, Espace pédagogique) permettra à ceux qui pourront s’y rendre de rencontrer Li Jinjia et Claude Mouchard autour du poème Un Vol de Yu Jian dont la traduction par Li Jinjia et Sébastian Veg vient d’être publiée aux Editions Gallimard, dans la collection « Bleu de Chine» (2010, 72 p.)

« Né en 1954 à Kunming dans la province du Yunnan, Yu Jian 于坚 est l'un des poètes les plus influents de la Chine actuelle. Outre le français, ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues : anglais, allemand, néerlandais, japonais. Li Jinjia, maître de conférences à l'Inalco et traducteur du poète, évoquera l'œuvre de Yu Jian, son approche esthétique, ses recherches en matière de rénovation linguistique, ainsi que la problématique de la traduction poétique. Un enregistrement sonore permettra d'entendre le poète lire un extrait de son poème, en chinois. Puis Claude Mouchard, professeur émérite à l'université Paris 8 et directeur de la revue Poésie en proposera une lecture, en traduction française. La rencontre sera animée par Jie Formoso, chargée de collections en langue et littérature chinoises, département Littérature et art. »

Je profite de cette invitation à la poésie pour vous signaler la parution de la cinquième livraison de Cerise Press, la belle revue en ligne consacrée à la poésie, la création littéraire et à la traduction, et réitérer ma promesse d’une recension de l’ouvrage que Li Jinjia a consacré aux traductions françaises de Pu Songling (Le Liaozhai zhiyi en français (1880-2004). Etude historique et critique des traductions. Paris : You Feng, 2009, 398 p.), travail qui viendra en son temps soutenir les efforts de l’équipe pour établir l’inventaire critique des traductions françaises des littératures d’Extrême-Orient, colossale projet qui fera l’objet d'un prochain billet. (P.K.)

vendredi 7 janvier 2011

Le roman chinois en deuil

Cliché tiré du 179 ème numéro d'Apostrophes,
« Le roman historique français et chinois » (09/03/1979). Source INA


C'est avec une immense tristesse que j'ai appris la disparition le 28 décembre 2010 de Jacques Dars qui fut non seulement le grand traducteur du Shuihuzhuan 水滸傳 [Au bord de l'eau, « Bibliothèque de la Pléiade », (1978)] et de tant d'autres œuvres littéraires chinoises marquantes, un sinologue discret et bienveillant, mais un être exceptionnel autant par sa vaste érudition, que par sa modestie, sa qualité d'écoute et la justesse de ses avis.

J'adresse, en mon nom et en celui des membres de notre équipe, nos sincères condoléances à ses proches, à ses amis et à l'ensemble de ses lecteurs ; avec son départ, le roman chinois, la traduction littéraire sont, à nouveau, en deuil.

Ajout du 3/06/11 : Un hommage plus développé vient d'être mis en ligne sur le site de l'Association française d'études chinoises avant d'être publié dans le prochain volume de la revue Etudes chinoises ; on peut le lire en chargeant un document pdf à partir de l'adresse suivante : http://www.afec-etudeschinoises.com/Hommage-a-Jacques-Dars

jeudi 6 janvier 2011

Les montagnes de l’Ame de M. Gao


A quelques jours d'une rencontre parisienne annoncée avant les vacances (16/12/10), je répercute l'invitation de l'équipe de Télé Campus Provence (TCP) à découvrir le film mis en ligne sur la chaîne 1, « Vie de l'université », sur le site de l'Université de Provence. Réalisé par Chrystophe Pasquet, il a pour titre

A VOUS DE LIRE !
Pérégrination autour du roman, La montagne de l'âme,
de Gao Xingjian, prix Nobel de littérature 2000.

En présence de Gao Xingjian, lecture d'un passage de La Montagne de l'Âme, en français, chinois, allemand, arabe, anglais, italien, coréen, japonais, turc... Un comédien sourd propose la version en langue des signes en collaboration avec l'association Arts-Terres.
En contrepoint de la lecture, deux danseurs du groupe Bernard Menaut ...

Vous aviez déjà eu un bref aperçu de cette manifestation qui s'était tenue le jeudi 27 mai, à la Bibliothèques des lettres et sciences humaines de l’Université de Provence. Ce document qui dure 11 minutes est de loin supérieur à celui qui est toujours consultable sur la page Dailymotion de notre équipe. Le mélange des langues y rend mieux justice à la polyphonie romanesque de l'original. (P.K.)

samedi 1 janvier 2011

Bonne année 2011

Au nom de l'équipe Leo2t, je vous souhaite une année 2011 finement brodée et aussi radieuse que possible.

Pour relancer l’activité de ce modeste organe de communication au tout début d’une année qui sera riche en travaux et en défis pour notre équipe, je vous livre, tel que reçu le 27 décembre à 11h17, ce mail inquisiteur toujours en attente de réponse :
« bonjour,
c'est avec stupeur que je découvre votre blog.
le terme "extrême orient" est très connoté, et je m'étonne qu'il soit encore utilisé malgré sa dimension ethnocentriste.
Il a été remplacé par "asie orientale". Alors pourquoi ce choix ?
Merci de m'éclairer
cordialement
T.D. »
Je glisserai la mienne en commentaire dès que possible. N’hésitez pas à prendre part au débat et à tenter d’éclairer Tom Dupont. (P.K.)

jeudi 16 décembre 2010

Rencontre parisienne avec Gao Xingjian


Dans un mois exactement, soit le lundi 17 janvier 2011, à 19 h, Gao Xingjian sera l'hôte de la Bibliothèque du Centre Pompidou (Paris) pour un entretien avec Noël Dutrait qui sera suivi de la projection du film de Gao Xingjian, Après le déluge (2008).

Ne manquez pas de consulter la page de cette manifestation (ici) car elle porte deux liens intéressants : le premier conduit vers l'Espace de recherche et documentation Gao Xingjian qu'abrite notre université ; l'autre, vers la Galerie Claude Bernard (7-9, rue des Beaux Arts, Paris 6e arr.) qui consacre une page à l'artiste qu'elle va à nouveau exposer très prochainement (13 janvier-17 février 2011).

samedi 20 novembre 2010

Traduire lʼhumour des langues et des littératures asiatiques

La Jeune équipe « Littératures d’Extrême-Orient, textes et traduction »
vous convie à l'Université de Provence,
29, avenue Robert Schuman, 13621 Aix-en-Provence - Salle des Professeurs


les 26 et 27 novembre 2010,
à partir de 9 h, pour son colloque

Traduire lʼhumour
des langues et des littératures asiatiques



Vendredi 26 novembre 2010

Session « Littérature chinoise »
  • 9:30 - Stéphane FEUILLAS (Université Paris-Diderot, Paris 7), « Usages, perception et traduction de lʼhumour de SU Dongpo, l'humour dans un usage particulier : la culture de soi »
  • 10:00 - HUANG Chunli (Doctorante, Université de Provence, LEO2T), « L’humour lettré : traduire les jeux de caractères de Ji Yun (1724-1805) »
  • 10:30 - Solange CRUVEILLE (Université Paul-Valéry, Montpellier, LEO2T), « Traits d'humour et jeux de graphie dans la Chine ancienne »
  • 11:00 - Patrick DOAN (Université Paul-Valéry, Montpellier, LEO2T), « Traduire lʼhumour chinois : lʼart typiquement chinois du xiangsheng peut-il faire rire un Occidental ? »
  • 11:30 - Marie LAUREILLARD (Université Lumière - Lyon 2, IETT), « De Lao She à Wang Zhenhe »
  • 12:00 - Muriel FINETIN (Doctorante, Université de Provence, LEO2T), « Des évocations singulières dans les essais de Shu Hanbing (1972- ) »
12:30 - Pause déjeuner
  • 14:00 - Nicoletta PESARO (Université Ca’Foscari de Venise), « Humour amer : quelques exemples dʼironie tragique dans des romans du XXe siècle »
  • 14:30 - Paolo MAGAGNIN (Université Ca' Foscari de Venise / Alma Mater, Université de Bologne), « Stratégies de lʼhumour et stratégies de traduction dans Shenme shi laji, shenme shi ai de Zhu Wen »
Session « Littérature japonaise »
  • 15:00 - Caterina MAZZA (Université Caʼ Foscari, Venise - INALCO, Paris), « A Paradise Lost in Translation? Traduction de la parodie et traduction parodique dans la littérature japonaise contemporaine »
  • 15:30 - Renée GARDE, « Ambiguïté sexuelle et ambiguïté textuelle dans le Torikaebaya monogatari »
  • 16:00 - MURAISHI Asako (Centre de ressources de langues de SPIRAL, Université de Strasbourg), « Yasutaka Tsutsui, le meilleur traducteur de lʼhumour japonais »
  • 16:30 - Jean-Jacques TSCHUDIN (Université Paris-Diderot), « L'humour dans la littérature japonaise - sa place et les problèmes de traduction qu'il pose »
Détour thaï
  • 17:00 - Louise PICHARD-BERTAUX (IRSEA/LEO2T Université de Provence/ CNRS), « Le bachibouzouk siamois : petite balade avec Tintin en Thaïlande »
Discussion générale

Samedi 27 novembre

Session « Littérature coréenne »
  • 9:00 - JEONG Eun-Jin (INALCO, Paris), « Lʼhumour est-il présent dans la littérature coréenne ? Le retour de la satire sociale à travers l'exemple de Pak Min'gyu »
  • 9:30 - Jean-Claude DE CRESCENZO et KIM-DE CRESCENZO Hye-Gyeong (LEO2T, Université de Provence), « La dérision dans la jeune littérature coréenne »
Session « Littérature vietnamienne »
  • 10:00 - BUI Thi Thu Thuy (Doctorante, Université Lumière, Lyon 2), « Lʼhumour au dépens des devins dans le ca dao vietnamien »
  • 10:30 - AUBERT- NGUYEN Hoai Huong (CHCSC, Université de Versailles), « Traduire l'humour dans les contes, comptines et berceuses vietnamiens »
  • 11:00 - NGUYEN P. Ngoc (Université de Provence, LEO2T), « Quelques pièces de théâtre humoristiques chez le romancier Khai Hung dans les années 1930 »
Art contemporain chinois
  • 11:30 - Anny LAZARUS (Doctorante, Université de Provence, LEO2T), « Les artistes chinois ont de plus en plus d'humour »
Fin du colloque

vendredi 19 novembre 2010

Manuel d'excellence

Mural Painting, Liao Dynasty (between 1093 -1117), Xuanhua, Hebei Province, China,
Han Shixun's tomb, Preparing Sutra (detail)

Ceux qui me connaissent ont déjà noté mon attachement pour les livres de Danielle Elisseeff que je ne manque jamais de recommander et d'inclure dans mes bibliographies. Ce blog a aussi trahi mon goût pour ses écrits sur Huang Jialüe 黃嘉略 ou Arcade Huang et ce Moi, arcade, interprète chinois du roi-soleil. (Arthaud, 191 p.) que je cite souvent comme un exemple de vulgarisation sinologique de qualité ---- label qu'on serait bien en peine d'accorder souvent ; l’Histoire de la Chine. Les racines du présent (Rocher, 1997), tout comme, entre autres, Les Femmes au temps des empereurs de Chine (Stock/Pernoud, 1988) le méritent également sans conteste et ont, d’ailleurs, été dûment primés en leur temps.

Publié en 2008, Archéologie et arts. La Chine du Néotlithique à la fin des Cinq Dynasties (960 de notre ère) (Paris : Ecole du Louvre / Réunion des Musées Nationaux, Collection « Manuels de l’Ecole du Louvre », 2008, xxx p.), m’avait tout autant séduit. C’est donc avec enthousiasme que j’ai découvert, voici de longues semaines déjà, la suite de ce travail remarquable : Histoire de l'art : la Chine, des Song (960) à la fin de l'Empire (1912) (Paris, Édition Ecole du Louvre-Réunion des Musées Nationaux, Collection « Manuels de l’Ecole du Louvre », 2010, 382 p.)

On y retrouve avec toujours le même plaisir le sens de la formule et l’écriture précise et synthétique que la spécialiste de l'art chinois met si généreusement au service de la présentation d’une période de l’histoire passionnante. Comme le signale de site de la maison d’édition, ces manuels, « prolongement de l'enseignement, [...] se veulent des ouvrages de référence, mais aussi d'initiation pour tout lecteur désireux de comprendre ou d'approfondir une civilisation et ses témoignages artistiques. » Il faut reconnaître que l’attention conjointe de l’auteur et de l’équipe qui l’a assistée n’a rien laissé de côté, et que les quatre parties de taille et de factures différentes, concourent à faire de cette deuxième livraison un repère incontournable sur la période. Rien n’y manque : les caractères chinois y sont dûment convoqués qui plus est en double graphies (simplifiées et traditionnelles), ils suivent une transcription pinyin des termes et des noms chinois qu’un index reprend avec une grande précision.

Mural Painting, Liao Dynasty (between 1093 -1117), Xuanhua, Hebei Province, China,
Zhang Wenzao's tomb, Playing Music (détail)

Une stimulante narration de l’histoire de la période occupent 95 pages dotées de cartes, de chronologies, de reproductions noir et blanc, et savamment bardées de renvois bibliographiques et à des sites internet dûment choisis et référencés ; elle fournit les bases nécessaires pour aborder la suite, savoir l’« Analyse d’œuvres et de sites » en 100 notices qui donnent autant de place à des reproductions en couleurs d’œuvres choisies avec doigté, qu’au texte, toujours accompagné de renvois permettant la poursuite de l’exploration ----- j’en veux pour preuve les illustrations de ce billet, fruits de la consultation de la base de données « Liao Mural Painting » accessible à partir de l’Art History & Archeology Database de la Columbia University signalée dans la notice n° 11 consacrée à l’art des Liao 遼 (voir pp. 124-125. « Musiciens », Datong 大同 (Shanxi). Peinture murale). La troisième partie, « Entre réinvention et refondation : la peinture chinoise n’est pas morte avec l’Empire » (pp. 313-331), fait espérer un troisième volume qui traiterait de la période moderne, et pourquoi pas contemporaine ! Enfin une quatrième partie (pp. 333-365) clôt ce superbe manuel avec de bien utiles documents, cartes et croquis, ainsi qu’une très précieuse rubrique d’ « Orientation bibliographique », allongée d'une liste de sites Internet qui signale même le blog de notre équipe !

Voilà ! Grâce à Danielle Elisseeff, vous disposez maintenant d’une clef pour partir à la découverte, ou la redécouverte, de l’art chinois à travers ses plus brillantes manifestations. Ce manuel et le précédent constituent autant une somme de références érudites, qu’une inépuisable source de rêveries. Ne vous en privez pas comme de consulter un autre ouvrage que cette infatigable intermédiaire entre l'Orient lointain et notre culture vient de publier. Il y est question cette fois des Jardins japonais (Paris, Nouvelles éditions SCALA, 2010, 127 p.) ; voir sur ce livre, le tout récent billet-interview mis en ligne par Jacqueline Nivard sur ses Carnets du centre Chine. (P.K.)

jeudi 18 novembre 2010

Notes à écouter, et à lire

Mardi 16 novembre, entre 16h30 et 17 h, Jacques Munier s’entretenait sur France culture dans la seconde partie de l’émission « A plus d’un titre » avec Jean Lévi au sujet d’une nouvelle édition de sa traduction du Sunzi bingfa. Le lendemain, mercredi 17 novembre, il profitait du même cadre pour donner la parole à un autre poids lourd de la sinologie contemporaine qui s’attache, lui aussi, à décrypter la pensée chinoise ancienne et en tire partie pour réfléchir, en philosophe, sur notre époque.

L’échange, toujours accessible sur le site de la radio, a donc offert l'occasion à Jean-François Billeter de faire comprendre aux auditeurs les enjeux de son dernier ouvrage - Notes sur Tchouang-tseu et la philosophie (Paris : Allia, 2010, 111 p.) -, qui « reprend certains problèmes abordés dans les Leçons sur Tchouang-tseu [Allia, 2002, 153 p.] et les éclairent d’un jour nouveau. Il aborde en particulier la nature des difficultés sur lesquelles butent les échanges entre l’Europe et la Chine sur le plan de la pensée. Le Tchouang-tseu permet d’appréhender des aspects inaperçus mais essentiels de l’expérience humaine la plus commune. Nul problème n’est compliqué dès lors qu’il est ramené à l’essentiel. »

Le site de l’éditeur, auquel J.-F. Billeter a confié ces derniers travaux, permet aux plus curieux de lire les cinq premières pages de ce texte très stimulant. On y trouve également les informations sur la nouvelle version de l’Essai sur l’art chinois de l’écriture naguère publié chez Skira (Genève, 1989) qui ressort sous un titre légèrement revu : Essai sur l’art chinois de l’écriture et ses fondements (Allia, 2010, 416 pages). (P.K.)

Peaux neuves


Tout change ... sur la toile encore plus vite qu’ailleurs. Il va ainsi pour quelques-uns des sites les plus utiles pour le sinologue averti ou en herbe. Pour ce premier survol de la fournée automnale de mises à jour, je tiens à vous en signaler deux :
  • la très réussie nouvelle interface du site de la Librairie Le Phénix qui depuis ses confortables locaux du 72 boulevard de Sébastopol (Paris, 3ème arr.) accompagne l’actualité savante en procurant les livres, récents et anciens, indispensables à la recherche et en accueillant, de plus en plus souvent, ceux qui enrichissent notre connaissance de la Chine ancienne, moderne et contemporaine : ce sera au tour de Anne Cheng et Marc Kalinowski d’aller à la rencontre des lecteurs de la prometteuse collection « Bibliothèque chinoise » aux Belles-Lettres, le 19 novembre 18h00 ; le lendemain, ce sera Jean-Pierre Cabestan qui s’y rendra pour y présenter ses deux derniers ouvrages. Un seul conseil : installez vite, si ce n'est déjà fait, l’adresse suivante dans vos signets privilégiés : http://www.librairielephenix.fr/

  • L’autre site à faire peau neuve est celui de l’Association Française des Etudes chinoises, l’AFEC pour les initiés, qui change d’interface et aussi d’adresse : il convient donc de gommer l’ancienne (http://www.afec-en-ligne.org/) pour inscrire en bonne place la nouvelle : http://www.afec-etudeschinoises.com/. Ne manquez pas l’onglet « Revue » qui conduit vers Etudes chinoises dont le n° 29 est dûment annoncé.
Souhaitons longue vie à ces deux fenêtres complémentaires sur la Chine qui nous invitent chacune à sa manière à faire peau neuve.... (P.K.)

mercredi 17 novembre 2010

Keul Madang, le n° 8 est en ligne

Le N° 8 de la revue de littérature coréenne
KEULMADANG vient de paraître

Le dossier du mois est consacré à la Pensée Coréenne. Souvent assimilée (à juste raison) à la pensée chinoise, la pensée coréenne a su faire pourtant faire preuve tout au long des siècles d’une originalité, particulièrement dans le néo-confucianisme et le bouddhisme, jusqu’à devenir à son tour source d’influence.

Dans ce dossier, deux articles du chercheur français, enseignant universitaire à Séoul, Philippe Thiébault, auteur de plusieurs ouvrages sur la pensée et les penseurs coréens ; une interview de Philippe Thiébault ; un article sur le bouddhisme coréen de Tcho Hye-young ; des notes de lectures sur les derniers romans coréens parus ; un ouvrage sur la réunification de la Corée, de Robert Charvin et Guillaume Dujardin ; une rencontre entre une chamane et un ethnologue, Alexandre Guillemoz ; un livre de pérégrination en Corée de Eric Bidet, et toujours la publication de travaux d’étudiants en Etudes Coréennes.

La revue Keulmadang est à l’adresse suivante : www.keulmadang.com

Sinologue, romancier, traducteur et essayiste

Pour paraphraser le « teasing » [voir l’URL : http://laquinzaine.wordpress.com/category/teasing-des-numeros/] du n° 1026 (16-30 nov. 2010) de La Quinzaine littéraire qui s'ouvre sur l'article que Maurice Mourier consacre au dernier recueil d'essais de Jean Levi, La Chine est un cheval et l'Univers une idée (Maurice Nadeau éd., 2010, 156 p.), je dirais que tous ceux qui se passionnent pour la Chine et qui ne manquent pas une seule production de ce sinologue iconoclaste, comme tous ceux qui croient connaître ce pays et tous ceux, encore trop nombreux, qui ne connaissent pas l’œuvre sinologique de Jean Levi, trouveront un grand plaisir et une réelle stimulation intellectuelle à regarder et écouter les extraits d'un « Entretien avec Jean Lévi, sinologue, romancier, traducteur et essayiste » filmés par le réalisateur Gilles Nadeau.

La page à partir de laquelle vous pourrez accéder à 13 courtes vidéos donne des informations sur l'ouvrage qui sort ces jours-ci et dans lequel Jean Levi « revient sur un sujet qu’il avait déjà traité dans un premier roman, paru en 1985 Le Grand empereur et ses automates, la personnalité de Qin Shi Huangdi, le premier empereur historique de la Chine ancienne. Cette étude est le point de départ d’une réflexion sur le despotisme, la manipulation du langage et les limites auxquelles se heurtent les historiens pour rendre compte de faits comme les massacres, dont il n’existe plus de preuves incontestables. Il n’est pas sans intérêt de constater que tous ces domaines restent tristement d’actualité. »

Je tire de la dernière vidéo dans laquelle Jean Levi explique pourquoi il s'est intéressé à la Chine ancienne, cette phrase : « On ne peut comprendre la société présente, chinoise en tous les cas, qu’en retrouvant cet arrière-fond historique. »

On notera aussi qu'avec Alain Thote, le grand connaisseur des stratégies militaires chinoises (voir cet ancien billet) offre depuis quelques semaines une nouvelle version de sa traduction du Sunzi bingfa 孫子兵法 dans un format luxueux : Sun Tzu, L’Art de la guerre (Nouveau monde éditions, « Beau Livre Grand format », 2010, 255 p.) (Voir la description sur le site de l’éditeur).

Il a été question de ce livre hier Mardi 16 novembre, vers 16h30, sur France culture dans la seconde partie de l’émission « A plus d’un titre ». On peut encore écouter Jacques Munier et son invité sur le site de la radio ou via la page des podcasts de l’émission. (P.K.)