lundi 30 juin 2008

Trêve estivale (été 2008)

En utilisant les mêmes outils qu'en 2007 à la même période, je suis en mesure de vous donner des informations chiffrées sur votre blog préféré : en 12 mois, savoir depuis le 30 juin 2007, celui-ci est passé du 1 221 083ème rang des blogs recensés par Technorati au 797,172ème rang (le 26/06/08), soit un bond de 423 911 places dans le palmarès mondial.

Un coup d'œil sur le nuage de mots ci-dessus (26/06/08) - les « Top Tags » pour parler la « blogolangue » - donnera une vague idée de ce dont il a traité récemment. Le même outil de surveillance a également repéré les blogs qui ont inscrit d'une manière plus ou moins visible notre adresse dans leurs colonnes : c'est le cas notamment du blog du Visage vert – dont l’excellent n° 15 vient de paraître - à qui, vous l’avez sans doute noté, j'ai rendu la politesse (voir notre colonne de gauche).

A la fin de ce mois, notre compteur Sitemeter a dépassé les 23600 visites, dont l'essentiel, soit quelque 20000, ont été réalisées pendant l'année écoulée, et ceci toujours en provenance essentiellement de France mais aussi de tous les continents avec des visites à nouveau possibles, depuis la Chine --- difficile à dire si c’est la proximité des J.O. de Pékin ou l'impact de la dramatique catastrophe du Sichuan qui ont émoussé le contrôle des autorités ou bien une nouvelle stratégie comme le suggère Danwei.org ? Le livre que Pierre Haski vient de publier sur le sujet (Internet et la Chine. Seuil) devrait donner des indications sur le pourquoi et le comment les autorités surveillent et contrôle la toile. Mais ceci est un autre sujet.

Relevé Sitemeter, du 29/07/08 à 22h00.

Revenons à nos moutons, et à notre rythme mensuel de croisière qui est de 2000 visites uniques et de quelque 3000 pages visionnées - nos pages portent chacune 10 billets ; en tout, j'en ai, sans compter celui-ci, posté 187 depuis l'ouverture du blog le 18/11/2006. Depuis juin 2007, ce sont 114 billets qui ont été ainsi publiés - soit en moyenne, dix par mois : il vous suffit pour savoir à qui vous les devez et à qui vous plaindre de leur contenu, de décoder les initiales figurant entre parenthèses à la fin du billet ; la liste des collaborateurs effectifs et potentiels se trouve en haut de la colonne de gauche. A l’avenir, certains billets pourraient, comme on nous la conseillé, porter un résumé en anglais afin d’en faciliter l’accès à nos amis anglophones, voire même migrer vers le site de notre équipe dont le grand toilettage interviendra en septembre 2008.

Pour ce qui est du nombre des commentaires, il est extraordinairement et dramatiquement faible !, et personnellement je ne sais quelle conclusion tirer de cette désaffection. Seuls les trois ou quatre fidèles des devinettes actionnent une procédure pourtant fort simple pour en délivrer un -- c'est, du reste, ce qui m'invite à poursuivre la rubrique « Devinette » dont l'intérêt est loin d'être avéré.

Sachez, tout de même, qu'à n'importe quel moment vous pouvez intervenir pour réagir à des présentations qui sont parfois volontairement provocatrices --- peut-être, pas suffisamment : je vais, sans doute être contraint de radicaliser mon discours et d'appliquer la « méthode Kubin » qui a montré son efficacité. Ne vous en étonnez pas et réagissez.

Avant de vous laisser briser le silence, je voulais vous avertir d'une décision qui conduira ma pratique personnelle de ce blog pour l'année universitaire prochaine : si je compte bien continuer d'assurer la publicité des activités de l'équipe, je m'en tiendrai dorénavant à mon domaine de prédilection - la littérature chinoise ancienne, mon projet d’inventaire des traductions françaises de littérature chinoise, l'actualité de la traduction en général, et qui sait, de temps en temps, une devinette - si vous en voulez encore - ; ceci implique que j'abandonne à plus motivé et surtout plus compétent le suivi de l'actualité éditoriale dans le domaine contemporain et naturellement tout ce qui ne touche pas directement à la Chine ; je fais le pari que le rythme de publication n'en sera pas sérieusement affecté ! Je ne prends pas trop de risque dans la mesure où notre équipe, qui ne va plus tarder à enfiler ses nouveaux atours, s'est agrandie et comptera bientôt pas moins d'une douzaine de membres désireux de vous tenir au courant de l'activité littéraire dans son domaine propre : vous avez de la chance !

Lire à l'ombre de la Cité Interdite, Pékin (14/09/06, P.K.)

Je voudrais conclure ce rapide bilan par un appel solennel en direction des éditeurs, des directeurs de collection, voire des fortunés mécènes qui nous lisent. Cet appel vise à obtenir un soutien logistique qui pourrait se concrétiser par l'envoi des livres qu’ils publient en service de presse ou, la cession gracieuse de leurs archives, lesquels nous rendraient, individuellement et collectivement, la vie plus douce.

En effet, malgré la grande diligence de notre avant poste à la Bibliothèque universitaire, Jean-Luc Bidaux, lequel ne manque aucunes des nombreuses nouveautés dont nous pourrions faire état dans nos modestes colonnes, nous souffrons d'un retard très conséquent dans l'accès direct aux livres récemment publiés. Il faut compter plusieurs longues semaines, voire plusieurs mois, pour en disposer ! Nos propres capacités financières - je ne parle pas de nos capacités individuelles lesquelles vont en s'amenuisant, mais de celles de l'équipe ! - ne suffisent pas pour nous procurer tous les nombreux livres qui paraissent et dont nous aimerions rendre compte dans de bonnes conditions et des délais acceptables.

Cette demande va dans le même sens que celle que j'ai formulée dans un précédent billet – celui qui présentait le projet de création d'un fonds bibliographique des traductions françaises de littérature asiatique - et renvoie à la question : comment parler d'un livre qu'on ne possède pas définitivement ou suffisamment longtemps ? Certes Pierre Bayard a bien décrit dans un plaisant ouvrage intitulé Comment parler des livres que l'on a pas lus ? (Paris : Les Editions de Minuit, 2007) la possibilité de s'exprimer sur un ouvrage dont on a une connaissance très imparfaite, voire nulle, mais il ne serait pas sérieux pour nous de nous livrer à cette gymnastique -- voilà ce qui explique pourquoi je dois souvent me contenter de signaler la sortie d'un livre sans dépasser de beaucoup son paratexte, limitant mes prétentions à une simple incitation à la lecture et à la sollicitation de commentaires, invitation rarement suivie d'effet.

Ceci dit, il me faut mettre en garde nos éventuels bienfaiteurs que l'envoi d’ouvrage en service de presse ne sera pas forcément suivi des éloges escomptés : nous tenons farouchement à notre impartialité collective et individuelle ; de plus, l'impact commercial d'une telle largesse est, il faut bien le reconnaître, plus qu'incertain, de toute façon modeste -- voire les données chiffrées rapportées ci-dessus. Il n'empêche que l'expertise que les membres de l'équipe sont en mesure de fournir pourrait, me semble-t-il, largement contribuer à affiner la perception de l'amateur de littérature asiatique en traduction ; elle peut combler son attente d'être guidé, d'être épaulé dans sa découverte -- la disparition de la Revue Bibliographique de Sinologie et la confidentialité du Bulletin critique du Livre Français, l’absence de revue grand public ou spécialisée dans ce secteur rendent indispensable l’émergence d’un lieu qui puisse assurer le suivi critique des traductions d’œuvres des littératures asiatiques.

Une lecture attentive des critiques sur les publications récentes qu’offre la presse en kiosque ou en ligne montre que mis à part quelques rares signatures parmi lesquelles il faut naturellement compter celle de Bertrand Mialaret (Rue89.com) et celles que je signale à l’occasion, les comptes-rendus que l'ont peu lire ici où là, sont souvent dénués d’intérêt et manquent dramatiquement de points de comparaison ; s’appuyant, parfois fort lourdement, sur les dossiers de presse et se satisfaisant presque toujours d’une lecture rapide, ils ne se départissent pas d'un enthousiasme béat rarement motivé ; du reste, ils sont toujours muets sur les qualités réelles de la traduction, se contentant, parfois mais sans insister, d’évaluer le rendu français, ce qui n'est pas la même chose. Même si on peut ne pas s’en contenter, l’avis du spécialiste n’est pas, dès lors que celui-ci est formuler sans jargon et avec la volonté d’être lu de tous, à négliger.

On ne peut du reste s’en passer sur des points importants comme la pertinence du choix des traductions, la qualité de la traduction évaluée par rapport au texte original, la valeur de l'œuvre au regard du contexte culturel qui l'a nourrie, etc., jugements et appréciations qui ne peuvent qu’enrichir la perception du lecteur.

Les éditeurs et ses intermédiaires ont, eux aussi, me semble-t-il, beaucoup à gagner à prendre connaissance de ce type d’expertise, qui, en plus, peut ouvrir des pistes de réflexion, déboucher sur des propositions de texte à traduire, tout en renvoyant un regard dégagé, impartial sur le travail éditorial. Il y là, sans doute, un échange fructueux à mettre en place.

De plus, nous savons, nous qui sommes au contact d'une part, certes économiquement mineure, mais en aucun cas négligeable du public, combien nos avis peuvent influencer ceux qui les reçoivent. Nous savons, ou alors devons en prendre rapidement conscience, combien nos prescriptions peuvent façonner les goûts, et les dégoûts, des étudiants qui suivent nos cours, lesquels seront de futurs professeurs/prescripteurs, voire de potentiels acteurs de la diffusion de la littérature asiatique dans notre pays, soit en tant que traducteur, attaché d'une maison d'édition, que sais-je encore ?, libraire, critique littéraire, attaché culturel...

Lire au Collège impérial, Pékin (17/09/06, P.K.)

Si, comme l’affirme le bon sens populaire chinois, « dérober un livre n'est pas voler » (Toushu buzei 偷書不賊), détrousser son libraire est rarement loué, dans tous les cas jamais par le libraire, même si c’est pour une cause juste. Toute contribution matérielle sera chaleureusement accueillie et dûment signalée. Merci d’avance et bonnes vacances à tous. (P.K)

Lectures estivales (été 2008)

Dans un temple de Suzhou, le 8/08/2002 (P.K.)

Il est encore temps de passer chez votre libraire préféré pour faire le plein de livres pour l'été ; en plus de tous ceux dont nous avons parlé sur ce blog au cours de l'année, c'est-à-dire une bonne vingtaine de titres parus depuis le début de l'année 2008 et autant, sinon plus, d'ouvrages plus anciens méritant le détour, voici plusieurs pistes à explorer :

Outre, L'écrin vert, le délicat recueil de poèmes de Rabindranath Tagore (1861-1941) traduits par Saraju Gita Banerjee que viennent de publier les Editions Gallimard dans leur collection « Connaissance de l'Orient » et qui est une bonne manière de se replonger dans l'œuvre du Prix Nobel de Littérature 1913 que les éditeurs français redécouvrent directement à partir du bengali (et non plus à partir de l'anglais) -- voir notamment ses Histoires de fantômes indiens (7 textes traduits par Ketaki Dutt-Paul et Emmanuel Pierrat, Arléa, 2008, 207 pages) même s'ils pâtissent d'un rendu français qui peine à transmettre le souffle poétique du conteur indien et les Quatre chapitres qui ressortent chez Zulma (France Bhattacharya, traduction) sous une belle couverture de David Pearson --, je vous encourage à lire L'Oreiller Magique, la merveilleuse pièce de Tang Xianzu 湯顯祖 (1550-1635) [Handan ji 邯鄲記] admirablement traduite par André Lévy (Editions MF, « Frictions », 2007) dont le vous parlerai en détail à la rentrée --- le temps m'a manqué pour finir un billet qui a déjà son titre : « Tang Xianzu ressuscité ».

Mais si vous voulez frissonner, plongez-vous dans le n° 15 du Visage vert : en plus d'être un excellent numéro finement dosé autour du thème « Hantises et malédictions », et ce grâce au doigté de son maître-d'œuvre, Xavier Legrand-Ferronnière et à une lumineuse mise en page, c'est une excellente invitation à apprécier des auteurs oubliés, tels que Jean Cassou (1898-1987), Jules Bois (1868-1943), Ralph Adams Cram (1863-1942) dont la redécouverte est judicieusement facilitée par des études aussi pertinentes que savantes. Un régal !

Pour ma part, après une relecture de La Princesse de Clèves (1678) que les circonstances imposent, je partirai à l'assaut des pyramides armé des Mystères d'Udolphe (1794) d'Ann Radcliffe (1764-1823) dans le volume n° 3493 de la collection « Folio classique » (Gallimard, 2001. Edition de Maurice Lévy, 904 pages) qui le propose dans la traduction historique de Victorine de Chastenay (1798) : m'est avis que ce chef-d'œuvre du roman gothique devrait faire baisser la température ambiante et calmer mon appétit de frissons jusqu'à la sortie chez Zulma des Créatures du docteur Fu Manchu de Sax Rohmer dans une nouvelle traduction d'Anne-Sylvie Homassel. Ce deuxième volume des irrésistibles aventures de Nayland Smith et du Dr Petrie est annoncé pour le ... 11 septembre 2008. Une nouveau choc des cultures en perspective, car, comme prévient l'éditeur, Fu Manchu s'y montre encore « plus cruel, plus insaisissable que jamais. Sans oublier la troublante Kâramanèh !» .

Sensible à l'appel lancé à l'occasion de la dernière réunion de notre équipe (27/06/08), Solange Cruveillé qui est pourtant plongée dans un passionnant travail sur le personnage du renard dans la littérature chinoise de l'Antiquité à la dernière dynastie, m'a déjà répondu : « Je n'ai pas de lectures à recommander puisque je ne lis que des ouvrages pour ma thèse. néanmoins, je me suis régalée avec les Elégies de Chu (Chu Ci de Qu Yuan) traduites par Rémi Mathieu (Gallimard, « Connaissance de l'Orient », 2004, 318 p.), pour la beauté des images, la poésie et la traduction des sentiments, et le Han Feizi ou le Dao du Prince, traduit par Jean Levi (Paris : le Seuil, « Points sagesses », 1999, 638 p.), pour ses nombreuses anecdotes divertissantes, deux grands classiques qui malgré leur âge canonique se lisent comme des écrits modernes. Dans un autre genre, je conseille aussi La cuisine chinoise (1925) de Henri Lecourt (chef de la poste française à T’ien-Tsin en 1925, membre de l’Ordre du Nuage de Jade Vert, mari de cuisinière chinoise et fin gourmet), mis en ligne par Pierre Palpant (Classiques des sciences sociales) ici, qui offre des recettes de cuisine impériale et nous fait (re)découvrir le goût vrai de la cuisine tendance Pékinoise. » Et vous, qu'allez-vous lire ? (P.K.)

dimanche 29 juin 2008

Derniers paragraphes (005)



• La Croix
a consacré le jeudi 29 mai 2008 ( « Livres & idées », pp. 14-15), sous la plume de Geneviève Welcomme, deux pages à la « Mystérieuse littérature venue de Chine ». Il y est principalement question du Totem du loup de Jiang Rong 姜戎, envisagé comme « Un brûlot anti-confucéen », et de Brothers, « Vision de la Chine en écorché » de Yu Hua 余华, qui, à une des quatre questions qui lui sont posées, répond : « Tout ce que j'écris repose sur la vérité. J'ai depuis reçu des témoignages de gens qui ont connu bien pire que ce que mon roman raconte ».

Dans son article, Geneviève Welcomme rappelle que « la formidable créativité littéraire - 220 000 titres par an - qui accompagne la transformation de la Chine reste confrontée à l'archaïsme de la censure », et donne la parole à Noël Dutrait qui revient sur l'originalité de la production chinoise :
« Les romans chinois les plus appréciés des Français, je pense à ceux de François Cheng ou de Dai Sijie (Balzac et la petite tailleuse chinoise) sont faits pour les Occidentaux. En mettant l'accent sur la Chine traditionnelle et ses valeurs, ces auteurs ne déroutent pas le lecteur cultivé qui a une idée toute tracée de la Chine et de l'Asie. En revanche, les auteurs chinois « de l'intérieur » sembleront plus déstabilisants car la matière de leurs récits est faite des chamboulements vécus par la société depuis la mort de Mao. Le nouveau pouvoir disait que tout est possible, donc tout eu lieu. C'est de cela que parlent les grands romanciers chinois d'aujourd'hui. D'où la brutalité, la crudité de certains récits. Mais la littérature n'a-t-elle pas aussi pour fonction de s'emparer des grands sujets qui ont traumatisé une société ? Et il se trouve que parmi les grands écrivains d'aujourd'hui, certains ont beaucoup vu ... »

• Si vous ne les avez pas lu, précipitez-vous sur les articles que Bertrand Mialaret a récemment consacré sur Rue89.com aux auteurs chinois de romans policiers (voir ici), comme He Jiahong 何家弘 (« He Jiahong, l'état de droit en Chine passe par le roman policier », 30/05/08) et Qiu Xiaolong 裘小龍. « Quand l'inspecteur Chen enquête sur la vie privée du président Mao » (07/06/08) est un utile complément à « Qiu Xiaolong, flic et poète à Shanghaï » publié le 02/10/07. Ces trois intéressantes contributions qui donnent la parole à ces auteurs qu'on prendra plaisir à découvrir et à distinguer, pourraient bien vous donner envie de laisser de côté les Hercule Poirot de saison pour une nourriture plus riche en sauce soja.


• Ne manquez pas non plus, sur The New Yorker, la longue recension de Pankaj Mishra sur le Beijing Coma de Ma Jian 马建. Intitulé Tiananmen’s Wake. A novel of hope and cynicism ». Elle s'achève ainsi : « Like many a work produced in exile, Beijing Coma upholds spiritual self-sufficiency against the sentimental illusions of mass politics. It also suggests that by turning away from China’s complex struggles Ma Jian will deny himself the moral passion that is the truest wellspring of his art. »

Cet ouvrage a été retenu avec 99 autres par The Sunday Times guide to summer reading dans la liste des « 100 best holiday reads ». On peut toujours lire, sur le Times Online, la critique de Tom Deveson de ce roman dont la version française sortira à la toute fin du mois d'août aux Editions Flammarion. Vous ne le lirez donc pas sur la plage, à moins que ....


• Et pourquoi ne pas profiter des vacances et des installations Wifi de plus en plus nombreuses, notamment à Pékin qui s'équipe et montre la voie à suivre (voir « Free wireless Internet in downtown Beijing ») pour explorer les billets de la rubrique « Books » du site Danwei.org ? Le dernier en date (13/06/08) donne une courte critique des 20 Fragments of a Ravenous Youth de Guo Xiaolu par Ian Wallace, mais ne manquez surtout pas l'intéressante et originale contribution sur Zhang Ziping 张资平 (1893-1959), « Willow Fluff and trashy romance novels », que Joel Martisen conclut ainsi :
« Of course, the parallels with authors today aren't exactly one-to-one: after the founding of the People's Republic, Zhang worked as translator for the Commercial Press until 1955, when he was arrested as a counter-revolutionary. He was sent to a labor farm in 1958 and died there the following year. Still, when the publishing industry is murmuring about setting up a rating system for books to protect children from literature's slide into the gutter, or when people wring their hands over recalcitrant plagiarists like Guo Jingming, Zhang's novels of the 1920s and 30s remind us that mainstream culture was nothing sacred even in the legendary days of the May 4 movement. »
On retrouve encore Qiu Xiaolong, mais par la vidéo cette fois ; l'auteur de polars intervient en effet dans la piquante série de reportages Sexy Beijing 性感北京 : « Dreaming of Inspector Chen » qu'on peut aussi visionner sur Youtube, sur Tudou ou sur le site Sexy Beijing Tv à partir duquel on découvrira un blog pas moins surprenant et une liste de liens pleine de surprises -- ne pas manquer les six de la rubrique « Video Sharing ». La Chine n'a jamais été aussi proche ! (P.K.)