Le Monde - comme l'ensemble de la presse - saluait hier l'ouverture du Salon du Livre, et, qu'il en soit remercié, pense à ceux qui - comme moi - ne peuvent s'y rendre en leur offrant la "Littérature indienne sur la Toile" et (entre autres) un article salutaire de Christophe Jaffrelot intitulé "Diversité linguistique et vitalités littéraires". La version en ligne du Monde des Livres est à l'unisson et sous la plume de Raphaëlle Rérolle chante l'audace et la liberté d'Abha Dawesar :
Abha Dawesar porte sur le corps des femmes un regard extraordinairement libre, sans être impudique. Dans un pays où l'évocation du sexe en littérature n'est pas monnaie courante et où, affirme l'auteur, "l'amour entre les femmes est tabou", Babyji jette gaiement un pavé dans la mare. (Lire l'article ici).
En plus d'un papier de circonstance titrant "Les indiens à Paris" , le Figaro Littéraire (en ligne) dresse une liste de "Douze éditeurs aux quatre coins de France" parmi lesquels figurent les Editions Tristram (Auch), à qui l'on doit la si belle traduction de Guy Jouvet du Tristram Shandy de Laurence Sterne (La vie et les opinions de TS, gentilhomme, 2004, 937 p.), mais aussi les Editions de L'Aube avec ce commentaire dont on goûtera diversement la forme, et peut-être le fond :
"Il était une fois, un auteur chinois... qui connaissait l'écrivain Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature et traduit en français aux éditions de l'Aube, dans le Lubéron (Une canne à pêche pour mon grand-père ; La Montagne de l'âme...) Il envoya son manuscrit. L'écrivain chinois était content. Désormais, il savait deux noms de villes françaises : Paris et La Tour-d'Aigues. Aussi fut-il fort surpris quand Marion Hennebert, l'éditeur, lui appris que La Tour-d'Aigues n'était pas, loin s'en faut, la deuxième ville du pays... "
Pour finir ce billet décousu, voici le moyen de vivre le Salon du Livre par procuration. Il suffit d'aller visiter sa WebTv. (PK)