L'année n'avait que quatorze jours quand une vidéo montrant Gao Xingjian a été mise en ligne. Le même jour (14/01/07), on pouvait déjà la trouver sur Google Video. Son existence a été signalée par Pierre Haski sur son Blog dans un billet du 17/01/07 intitulé 'La Chine en campagne électorale 2'. Le lien qu'il fournit est celui du site d'origine de ce document que je vous laisse le loisir de découvrir.
Dans un autre billet intitulé 'Le choc des Nobel', le journaliste évoque la rencontre entre Gao et Kenzaburo Oe à la Cité du Livre d'Aix-en-Provence en octobre 2006.
Le 16/11/06, Pierre Haski évoquait la nomination de Tie Ning à la présidence de l'Association des écrivains chinois en écrivant :
Il ne faut pas attendre de cette association parfaitement contrôlée par le parti communiste qu'elle fasse preuve d'originalité. Par exemple qu'elle revienne sur le silence pesant qui accompagne, depuis six ans, l'attribution du prix Nobel de littérature à Gao Xingjian, premier auteur d'expression chinoise à recevoir cette distinction, ou qu'elle demande que les oeuvres de cet écrivain soient accessibles au public chinois. De nombreux jeunes écrivains chinois considèrent cette association comme parfaitement inutile et l'ont quittée ou se sont abstenus d'y adhérer. Il faut voir si Tie Ning sera capable de lui redonner une raison d'être.
Le mardi 26 décembre 2006 à 10:24, par bertrand.
Je suis frappé par l'ignorance phénoménale des lecteurs français concernant la littérature chinoise et par l'absence de couverture dans la presse or nous avons la chance d'avoir en français les traductions les plus nombreuses, infiniment plus nombreuse qu'en anglais malgré les efforts de Howard Goldblatt entre autres.
Les éditeurs Picquier et Bleu de Chine sans oublier Actes Sud, le Seuil et l'Aube (l'éditeur de Gao Xingjiang) ont fait un travail fabuleux. Pour ceux qui voudraient ne pas mourir incultes on peut conseiller l'excellent petit livre de Noël Dutrait, prof de litterature chinoise à Aix et traducteur avec sa femme Liliane de Gao Xingjiang, Mo Yan et d'autres..."Petit précis à l'usage de l'amateur de littérature chinoise contemporaine" publié chez Picquier.
REPONSE : je vous trouve sévère. Justement grâce à Picquier, Bleu de Chine et les Dutrait en particulier, nous avons la chance d'avoir en France une traduction abondante et ancienne de littérature chinoise qui n'a rien à envier à l'anglais, et bien plus importante que les autres langues européennes. Je me souviens d'être allé en Espagne pour la sortie de l'édition espagnole du Journal de Ma Yan, après le salon du livre de Paris de 2004 dont la Chine était l'invité d'honneur, et avoir constaté la surprise des éditeurs et journalistes espagnols devant l'abondance du choix de romans chinois disponibles en Français. Et de plus en plus les romans chinois sortent du "ghetto" des lecteurs spécialisés, comme Mo Yan, qui a trouvé un public plus large à mon sens. PH
L'interview du Pr. Wolfgang Kubin (Université de Bonn) par la Deutsche Welle qu'on peut lire en anglais ou en chinois, et dont voici la fin, aura eu le mérite de lancer un débat :
DW: From the 20th century to the 21st century, which Chinese writers would you consider to be great?(ND/PK)
Kubin: This is premature to say. You have to wait at least 50 years later and then you look back to see which (if any) are great. Lu Xun is definitely great. There are others before 1949. There are definitely none from 1949 to now.
DW: Bei Dao and Gao Xingjian are not?
Kubin: Gao Xingjian? Don't joke about this. Bei Dao could be considered great, because he is courageous. But you should not forget that he is only 50 years old.