Je sais : le titre de ce billet est un peu tiré par les cheveux, mais il va vous présenter trois fonds bibliographiques qui pourraient rendre de précieux services aux assoiffés de lecture que vous êtes, alors un peu d'indulgence, s'il vous plaît. Ces fonds, les voici dans l'ordre décroissant de leur taille.
Gallica 2
Gallica était jusqu’à présent la seule bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France. Gallica 2 est la nouvelle version de cette bibliothèque. Elle nous arrive dans sa version beta (ici) : dotée d'un nouveau mode de recherche plus performant fournissant des outils de tri très utiles, avec en plus la possibilité de créer son espace personnel avec ses documents et ses étiquettes lesquelles permettent de marquer les pages des documents à l'aide d'un ou plusieurs mots. On trouvera tous les détails sur ces nouveautés ici. Voici, en complément, un avis documenté sous la plume d'Alexandre Laurent pour NetEco, Le rendez-vous des acteurs du e-business : « Bibliothèque numérique : la BNF veut avancer » (14/11/07) :
« Avec environ 90.000 documents en ligne, le projet Gallica ne permettait qu'un maigre aperçu des ressources que recèle la Bibliothèque nationale de France (BNF). La deuxième étape du projet, surnommée Gallica2, devrait cependant considérablement enrichir les fonds disponibles puisqu'il est question de numériser 300.000 ouvrages supplémentaires d'ici 2010. Les premiers, accessibles en mode texte et non sous forme d'images, devraient faire leur apparition sur le site Gallica2 dès le début de l'année prochaine. 26 millions d'euros alimenteront ce projet financé par le gouvernement sur les trois ans à venir. L'objectif n'est pas simplement de donner accès à ces données, livres ou journaux, mais également d'en assurer la conservation. « La BNF est désormais dans une phase de numérisation de masse et la question de la pérennité des données devient cruciale. Nous devons constituer un entrepôt numérique intelligent, un système de conservation qui garantit leur pérennité, y compris en fonction des changements de formats », explique Bruno Racine, président de la BNF. »
On peut parfois regretter la simplicité d’utilisation de l'ancien de Gallica qui est toujours praticable. Dans son état actuel, le fonds des ouvrages numérisé de la BNF est déjà fort riche en matériaux intéressants certains aspects des études sur les littératures d'Asie : chacun y trouvera, j'en suis sûr, de quoi élargir ses horizons.
Le Fonds Asie du Sud-Est de la MAP (Maison Asie-Pacifique)
Depuis sa création en 1993, ce fonds « n’a cessé de croître et est aujourd’hui l’un des fonds les plus importants en France sur cette région du monde. » Il est accessible en ligne à partir d'ici , la liste des périodiques est consultable ici. A partir de la page de présentation (ici), on trouve également un lien appelé « Liste d'acquisitions » qui permet de connaître les achats réalisés récemment. La responsable du Fonds Asie du Sud-Est, Madame Louise Pichard-Bertaux, spécialiste du Thaï et du Birman est membre de notre équipe. C'est dire combien ce fonds nous est cher.
Ajout du 20/11/07 : Louise Pichard-Bertaux me communique, ce jour, « l'adresse du site de DocAsie, réseau des documentalistes et bibliothécaires travaillant sur l'Asie en France, et ajoute : « Nous avons rassemblé sur une page du site les liens vers les catalogues des bibliothèques et centres de documentation membres du réseau, et cela forme un outil intéressant pour les chercheurs et les étudiants » sur l’Asie.
Ajout du 20/11/07 : Louise Pichard-Bertaux me communique, ce jour, « l'adresse du site de DocAsie, réseau des documentalistes et bibliothécaires travaillant sur l'Asie en France, et ajoute : « Nous avons rassemblé sur une page du site les liens vers les catalogues des bibliothèques et centres de documentation membres du réseau, et cela forme un outil intéressant pour les chercheurs et les étudiants » sur l’Asie.
Last but not least, ce dernier fonds nous est également très précieux, malgré sa modeste dimension : il s'agit des livres et des revues qui constituent la bibliothèque de notre équipe et que Solange Cruveillé a savamment et patiemment répertoriés. Le fichier comprenant quelque 520 entrées est depuis quelque temps déjà accessible à partir d'ici. Cette présentation qui permet de prendre facilement la mesure de nos richesses - et de nos lacunes - en est encore à sa version beta. Les remarques que vous ferez nous aideront à l'améliorer. De même, que nous acceptons avec plaisir les suggestions des utilisateurs – les livres sont conservés dans le bureau de notre équipe [B067, Cente d’Aix] -, nous acceptons les dons de fonds documentaires en rapport avec nos sujets de prédilection, notamment s'ils émanent d'éditeurs soucieux de travailler à la promotion des littératures asiatiques dans le milieu universitaire.
En conclusion, je vous rappelle que les liens vers ces trois fonds figurent dans le bandeau gauche de notre blog à côté de celui qui permet d'accéder au fichier de la Bibliothèque Universitaire de l'Université de Provence, dont les ressources sur l'Asie seront plus nombreuses dans l’avenir, avec le fonds Gao Xingjian, notamment, mais aussi grâce à l'engagement de Jean-Luc Bidaux, un autre membre de notre équipe.
Bonus de dernière minute : je viens de découvrir que le site de vente en ligne Amazon propose en bas de ses pages un accès direct vers son versant chinois Joyo 卓越. Il ressemble beaucoup à son grand frère américain, avec, notons le, une offre beaucoup plus limitée dans les ouvrages et des restrictions dictées par des impératifs qui ne sont pas du tout commerciaux. Une recherche sur Gao Xingjian est, pour l'heure, vouée à l'échec [voir l'illustration ci-dessous].
Enfin, à propos de marionnettes, j'aime beaucoup ce passage des Nouveaux mémoires sur l’état présent de la Chine du Père Louis Lecomte (1655-1728), dont j'ai pu prendre connaissance grâce à Gallica. Le voici dans sa version de 1696 :
« On y represente aussi divers spectacles pour divertir le peuple ; et il y a des gens cachez, qui par le moyen de plusieurs petites machines font joüer des marionnettes de grandeur humaine, dont les actions sont si naturelles, que ceux mesme, qui en sçavent l' artifice, ont de la peine à ne s' y pas méprendre. Pour moy, j' avouë, madame, que je n' y ay point esté trompé, parce que je n' ay jamais assisté à ces spectacles ; ce que je vous en ay dit, est sur le rapport des chinois, et sur la foy de quelques relations, dont les auteurs sont connus, et que je ne voudrois pas condamner. »
Source BNF : Nouveaux mémoires sur l’état présent de la Chine. Paris : J. Anisson, 1696. [pp. 342-343] (ici). NB. Ce livre a été publié sous le titre : Un Jésuite à Pékin, Nouveaux mémoires sur l’état présent de la Chine, 1684-1692. Paris : Phébus, 1990 (Voir p. 213). (P.K.)