vendredi 20 juillet 2012

Miscellanées littéraires (011)


Les lecteurs du précédent, et déjà fort ancien, billet sur Abel Rémusat seront sans doute heureux d'apprendre, grâce à l'excellente base de données Bibliotheca Sinica 2.0, que la Dissertatio de glossosemeiotice sive de signis morborum qua è linguâ sumuntur praesertim apud Sinenses. Quam in aulâ publicâ celeberrimae Facultatis Medicae Parisinae, pro Medicinae Doctoratûs gradu adipiscendo, die 25 augusti 1813, propugnare conabitur J. P. Abel – Rémusat, Parisiensis. (Paris: Didot 1813) est accessible sur Google Book (Voir ici).

Inutile de dire que Bibliotheca Sinica 2.0 qui « explores Sino-Western encounters by ways of texts and images published before 1939 and is intended as an extension of the bibliography Western Books on China in Libraries in Vienna/Austria, 1477-1939 » est un outil indispensable pour qui est à l'affût des traductions anciennes d'œuvres (littéraires ou non) chinoises. On jugera encore mieux de l'efficacité de ceux qui l'alimentent en s'abonnant au fil twitter  @BS_2 (https://twitter.com/BS_2)

On y trouve également (voir ici) la référence aux Recherches historiques sur la médecine des Chinois (Paris, Impr. Didot, 1813) de François Albin Lepage  (1793 - ?) qu'on peut télécharger et lire à partir du site de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé (BIUM) (Ici).

Cette thèse soutenue à la Faculté de médecine de Paris, le 31 août 1813, soit  la même année que celle de Rémusat, s'organise en trois chapitres :
  1. De l'origine et des progrès de la Médecine, de son exercice à la Chine, et des systèmes des médecins chinois
  2. Thérapeutique, Matière médicale et Pharmacie des Chinois
  3. Considérations hygiéniques sur le climat, les productions et la population de la Chine ; les mœurs, la manière de vivre et les maladies les plus ordinaires des Chinois

On y trouve la piquante référence aux écrits des Jésuites que je vous livre ci-dessous :
Le P. Duhalde dit qu'il y a à Pékin des charlatans qui, après avoir examiné les maladies, répondent de vous guérir moyennant une somme qu'on ne leur donne qu'en cas que le succès couronne leur traitement. Il serait à désirer que les charlatans européens, à l'instar de ceux de Pékin, ne se fissent payer qu'après la guérison de leurs malades : on verrait bientôt diminuer le nombre des dupes des prétendus remèdes secrets, et en même temps aussi l'extrême impudence de leurs auteurs. (p. 15
 Portez-vous bien. (P.K.)