La sortie prochaine de Miss Chopsticks en français n’est pas une surprise pour les habitués de ce blog (voir ici) : la traduction de Prune Cornet verra le jour sous le titre Baguettes chinoises à la fin du mois de janvier aux Editions Philippe Piquier.
Ce que vous ne saviez pas, et que je viens juste d’apprendre, c’est que l’auteur de ce livre, la journaliste-écrivain (Xue) Xinran 欣然 (1958-), connue en France pour Chinoises (Picquier, 2003) et Funérailles célestes (Picquier, 2005), sera l’hôte de La Librairie Le Phénix (72 boulevard de Sébastopol, 75003 PARIS, 01 42 72 70 31, contact@librairielephenix.fr) le jeudi 10 janvier à 17 heures pour y rencontrer ses lecteurs.
C’est pour moi l’occasion de rendre hommage à cette belle librairie, lien irremplaçable entre l’Asie lointaine et le curieux de ses cultures et de ses littératures, occasion d’autant plus émouvante que cette quasi-institution vient de perdre son fondateur. Monsieur Régis Bergeron, écrivain sensible et d’une gentillesse rare, s’est éteint le 23 novembre 2007. Ce triste évènement a dûment été signalé par Livres Hebdo, le 13/12/07 :
Le fondateur de la librairie Le Phénix (…) Régis Bergeron est décédé fin novembre. Spécialiste du cinéma chinois, auteur (Le cinéma chinois de 1949-1983 à L’Harmattan et Le cinéma chinois de 1984-1997 à l’institut Image) et journaliste (notamment à L’Humanité), il avait inauguré en 1964 la librairie Le Phénix. Installée dans le 3e arrondissement à Paris, elle est spécialisée dans les ouvrages chinois et asiatiques avec une large part en VO. Ayant pris sa retraite en 1984, Régis Bergeron avait cédé sa librairie à Philippe Meyer et Claire Julien qui sont toujours à la tête aujourd’hui de ce véritable foyer de la culture chinoise et asiatique.
Foyer aussi dynamique qu’attentif aux attentes de sa clientèle et qui organise de fréquentes rencontres avec des auteurs venus de l’autre bout du monde ou, comme avec Xinran, simplement de l’autre côté de l’Atlantique. Ne pouvant malheureusement pas me rendre à ce rendez-vous inattendu, je salue chaleureusement ceux qui l’ont rendu possible et vous invite à vous y presser. Mais méfiez-vous, on ne peut sortir du Phénix les mains vides tant ses rayons sont pleins de tentations. Un coup d’œil à son site et notamment à ses catalogues, convaincra les novices de la richesse de son fonds : http://www.librairielephenix.fr/ (P.K.)
Complément du 23/01/08 : Bertrand Mialaret a consacré à Xinran un intéressant article sur Rue89.com : « La romancière Chinoise Xinran démonte les préjugés contre les filles » (voir ici) et Claire Devarrieux dans Libération (voir ici) - « A la baguette » - duquel je retiens ces propos attribués à Xinran : « Je lis chaque jour en chinois, de l’histoire, des essais, de la littérature classique, les auteurs entre 1300 et 1920. Au-delà des années 50, les romans sont manichéens. La Chine évolue à toute vitesse, tout change, la mode, les meubles, la nourriture, ils ne le racontent pas. Il y a des exceptions, Yu Hua, Fan Wu, et Mo Yan, dont la richesse d’évocation, la finesse d’analyse, l’utilisation des verbes met le roman contemporain au niveau de la littérature classique.» (P.K.)
Complément du 23/01/08 : Bertrand Mialaret a consacré à Xinran un intéressant article sur Rue89.com : « La romancière Chinoise Xinran démonte les préjugés contre les filles » (voir ici) et Claire Devarrieux dans Libération (voir ici) - « A la baguette » - duquel je retiens ces propos attribués à Xinran : « Je lis chaque jour en chinois, de l’histoire, des essais, de la littérature classique, les auteurs entre 1300 et 1920. Au-delà des années 50, les romans sont manichéens. La Chine évolue à toute vitesse, tout change, la mode, les meubles, la nourriture, ils ne le racontent pas. Il y a des exceptions, Yu Hua, Fan Wu, et Mo Yan, dont la richesse d’évocation, la finesse d’analyse, l’utilisation des verbes met le roman contemporain au niveau de la littérature classique.» (P.K.)
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