Si j'ai choisi d'illustrer ce billet par une peinture de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (1571-1610) datant de 1605, c'est pour honorer dignement celui qu'elle représente, à savoir Jérôme de Stridon (vers 340-420) ; non pas le Saint Père de l'Eglise, mais le traducteur en latin de la Bible en grec ancien (la Vulgate) et de l'ancien testament en hébreu [voir ici], et le protecteur des docteurs, des étudiants, des archéologues, des pèlerins, des bibliothécaires, des libraires, mais aussi et surtout des traducteurs. L'occasion m'en est donnée par la Journée internationale de la traduction qui a eu lieu le 30 septembre, date de sa mort. Sur cet événement voir ici, ou directement sur le site de la Fédération Internationale des Traducteurs (FIT).
Ayant manqué de trois jours la célébration de cet anniversaire et les manifestations qui l'ont marqué à travers le monde, je vais tenter de me rattraper en vous demandant de noter, plus d'un mois à l’avance, que les 24èmes Assises de la traduction littéraire en Arles auront lieu les 9, 10 et 11 novembre 2007. Le programme complet de ce rendez-vous annuel est téléchargeable à partir de la page d'accueil de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF). Il devrait selon toute vraisemblance apparaître bientôt sur le site des Assises de la traduction Littéraires en Arles (ATLAS) [C'est fait : ici (18/10/07).
Voici les points forts de ces journées dont le thème sera « Traduction/histoire » :
la conférence inaugurale (9/11, à 15h30) permettra à Maurice Olender de se poser la question suivante : « En quelle langue Dieu a-t-il dit « Fiat Lux » ? Usages chrétiens de l’hébreu » ; elle sera suivie à 16h30 par une table ronde sur le sujet « Traduire Braudel », puis à 18h30, ce sera une rencontre avec les jeunes traducteurs. Le samedi 10, les « Lectures bilingues » matinales (9 h - 10 h) seront suivies d'ateliers de langues. L'après-midi, à 14h30, une première table ronde s'attachera à « Traduire le texte historique » avec des intervenants pour l'anglais, l'hébreu, l'allemand, le russe, puis une autre à 16h30, sera tenue sur le thème « Traduction et histoire culturelle ». Le dimanche 11, et ce dès 9 h., des ateliers de langues seront organisés autour de l'anglais pour la jeunesse, l'espagnol, le polonais, le thaï avec Jean-Michel Déprats et la traduction de poésie. A 10 h 30, une table ronde ATLF envisagera « La situation du traducteur en Europe ». La conférence de clôture, sera donnée par Jean-Yves Mollier : « Traduction et mondialisation de la fiction : l’exemple d’Alexandre Dumas père en Amérique du Sud ». Un beau programme.Je profite de ce billet sur la traduction pour vous inviter une nouvelle fois à visiter le site Danwei.org qui s'est récemment ému de la baisse de qualité des traductions chinoises et a consacré à ce sujet un billet intitulé « Translation and its discontents ». Daté du 1 octobre 2007, il est signé Joel Martinsen qui s'appuie sur les traductions fournies par le site EastSouthWestNorth (ici) et un long billet mis en ligne ici. Joel Martinsen signale également l'existence d'un intéressant blog qui organise la surveillance dans ce secteur et sur lequel nous aurons sans aucun doute l'occasion de revenir un de ces jours.
Le constat qui est fait là, et les tendances dont on a déjà signalé ici-même les excès (voir notre premier billet, publié il y a un peu moins d'un an) n'empêchent pas que l'on fête la traduction en RPC même et que l'on y décerne des prix à celles et ceux qui se distinguent le plus dans ce domaine. C'est ce que le Quotidien du Peuple en ligne saluait dans un article au titre peu engageant, « Un lauréat du plus haut prix du milieu de la traduction en Chine » (2/10/07) . Je cite :
« Lors du 19ème Concours national « Han Suyin » des jeunes traducteurs (韩素音青年翻译奖) qui a eu lieu dernièrement, le premier prix qui a été vacant durant les précédents concours vient enfin d’avoir son titulaire. La lauréate de ce prix est Chen Yanmin 陈燕敏, une aspirante à la maîtrise de la spécialité de la littérature linguistique de la langue anglaise de l'Université des langues étrangères de Shanghai. Le prix en question, le prix le plus élevé du milieu chinois de la traduction, a été instauré à l'intention des jeunes Chinois par Han Suyin 韩素音 [(1917-)], pseudonyme de la romancière anglaise d'origine chinoise Elisabeth Comber, née [Rosalie Elisabeth Kuanghu Chow, et de son nom chinois] Zhou Guanghu 周光湖. »Sur la même page, on trouve l' « article pertinent » (sic) suivant : « Publication des « Annales de traduction de la Chine 2005-2006 » à Beijing » (26.09.2007) qui nous apprend que (je cite) :
« les Annales de traduction de la Chine 2005-2006 ont été publiées récemment par les Editions en langues étrangères. Il s'agit du premier manuel qui traite de la situation actuelle et des dernières connaissances acquises dans le domaine de la traduction chinoise. En tant que livres dédiés à la Journée de la traduction internationale qui tombera le 30 septembre et la 18e Conférence mondiale de la traduction qui se tiendra l'année prochaine, ces annales d'un million de caractères chinois couvrent presque tous les aspects du métier de la traduction chinoise, dont les grands événements, les échanges internationaux, la recherche théorique, les services de traduction et la formation des traducteurs qualifiés. La partie « Enquêtes et documents » montre pour la première fois les enquêtes réservées aux traducteurs qualifiés menées en 2005 et en 2006 par les autorités concernées. En tant que premières annales sur la traduction, cette « encyclopédie » rassemble non seulement les archives complètes des années 2005 et 2006 mais aussi des documents précieux relatifs à l'histoire de l'Association chinoise des traducteurs fondée en 1982. »Il ne nous reste plus qu'à mettre la main sur cette somme. La chasse est ouverte. (P.K.)
2 commentaires:
C'est trop du ballon !
C'est à dire ? (P.K.)
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