La Fête du livre d’Aix-en-Provence s’achève à peine que déjà se profilent à l’horizon de nouveaux rendez-vous avec les littératures au centre de deux jours d’un colloque qui a rempli toutes nos espérances. Parons au plus pressé.
Ces prochains rendez-vous vous permettront de mieux connaître un auteur - Yan Lianke 阎连科, - que vous êtes déjà nombreux à avoir lu grâce aux Editions Philippe Picquier qui viennent de publier un cinquième titre de lui. Ce dernier opus qui nous vaut une série de visites de part la France a reçu pour titre Bons baisers de Lénine.
Yan Lianke sera d’abord à La Librairie le Phénix (72, bv de Sébastopol, Paris 3e, tél : 01 42 72 70 31) le mercredi 21 octobre à 18 h, puis, le samedi 24 octobre (18h30) en compagnie de sa traductrice (?) en Arles à la Bibliothèque du Collège International des Traducteurs Littéraires (CITL, Espace Van Gogh, tél : 04 90 52 05 50).
Il vous reste peu de temps, mais je vous recommande de lire le compte-rendu de la traduction du roman Le Rêve du Village des Ding (Trad. Claude Payen, Arles, Philippe Picquier, 2007, 330 p.; édition poche 2009, 396 p.) publié par Sébastian Veg dans le premier numéro de l’année 2009 [Dossier «La société chinoise face au SIDA »] de la revue du CEFC (Centre d’Etudes Français sur la Chine contemporaine) Perspectives chinoises (disponible en ligne ici), avant de vous précipiter à la rencontre de cet écrivain qui s’est vu refuser l’accès à la Buchmesse de Francfort. Voir à ce sujet l’article signalé par Bertrand Mialaret dans un commentaire au précédent billet.
Mais pourquoi ne pas regarder également une entrevue mise en ligne en huit séquences le 17 juin 2009 sur Sina.com et dans laquelle il est essentiellement question d’un ouvrage de souvenirs intitulé Wu yu fubei 我与父辈, dont Yan Lianke a assuré la promotion cet été sans se ménager.
Gageons qu'il sera prochainement à nouveau question sur ce blog de ce livre dont on peut lire les premiers chapitres traduits par Sylvie Gentil à partir du site de l’éditeur. J’ai pour ma part une question à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse : pourquoi ce titre ? (P.K.)
3 commentaires:
Je me pose la même question concernant le titre qui fait très James Bond de "Bons baisers de Russie"! Et ce d'autant plus que le titre initialement annoncé par l'éditeur était "La joie de vivre", soit la traduction du titre chinois.
Le titre français est peut être plus "accrocheur" que le titre chinois mais ne correspond pas aux thèmes du livre bien rendus par le titre chinois. Mais ...c'est un livre de grande qualité.
NB. On peut lire ces BBDL sur Sina.com à l'adresse suivante :
http://vip.book.sina.com.cn/book/index_37629.html
Le titre original est donc 《受活》(Shou huo). Il apparait dès la première ligne du premier chapitre :
你看哟,炎炎热热的酷夏里,人本就不受活①,却又落了一场雪。
et reçoit la glose suivante :
①受活:北方方言,豫西人、耙耧人最常使用,意即享乐、享受、快活、痛快淋漓。在耙耧山脉,也暗含有苦中之乐、苦中作乐之意。
Voici la traduction française de ces deux passages :
Voyez-vous ça : c’était la canicule, on était mal benaise ① et il a neigé !
① Etre benaise – DIAL. (Nord-Ouest du Henan et région des monts Balou). « Goûter les plaisirs de la vie », « jouir de quelque chose », « être content », « s’en donner à coeur joie ». Dans les Balou, peut avoir une connotation de joie au milieu du malheur, ou être le fait de trouver à se réjouir du malheur.
Voilà qui laisse encore plus perplexe sur le choix définitif de Bons baisers de Lénine !
Je sais que je m'immisce un peu tard dans le débat (et je m'en excuse), mais je viens de me rendre compte que la traduction littérale de 受活 par "vivre" ou "vivant" aurait fait doublon avec le "Vivre !" de son compatriote Yu Hua (Yang Ping, trad.), et publié chez "l'autre" éditeur arlésien, Actes Sud (coll. "Babel", 2008). Il n'empêche qu'un meilleur titre aurait pu (et dû) être trouvé...
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