Post-Scriptum.ORG, revue de recherche interdisciplinaire en textes et médias, « revue électronique indépendante et entièrement animée par des étudiant(e)s de cycles supérieurs », a été fondée en octobre 2002 par un groupe de doctorant(e)s du département de littérature comparée de l'Université de Montréal. Faisant preuve d'une grande ouverture d'esprit, elle vise « à offrir aux étudiants et chercheurs un forum international et interdisciplinaire ». C'est ainsi qu'elle publie des articles de qualité universitaire portant sur « les théories culturelles, les littératures internationales et les relations qu'entretient la littérature avec d'autres sphères ou d'autres supports médiatiques sans mettre de limites géographiques, ni linguistiques (sauf pour les langues de rédaction, le français et l'anglais) ».
Son dernier numéro mis en ligne, le numéro 9 (Hiver 2009), offre un bel exemple de curiosité et d'éclectisme. Il a pour sujet, les « Contradictions caractérielles », que Solange Cruveillé (LEO2T, Université de Provence) a finement illustré avec un article intitulé « Les sentiments contradictoires des démones renardes dans la littérature chinoise » que la rédactrice en chef de ce numéro, Marie-Hélène Charron-Cabana (Université de Montréal), présente de la manière suivante : « Son étude nous initie à une figure récurrente de la littérature chinoise depuis deux millénaires, celle du renard et des « démones » renardes. Au fil de leur développement historique, celles-ci oscillent entre animalité et anthropomorphisation, prenant tour à tour des allures bienveillantes et mauvaises. Les animaux entretiennent des rapports avec les hommes au gré de multiples masques et déguisements, selon une économie toute littéraire. L'auteure explique comment, dans deux contes de la fin des Ming, l'ambivalence de cette position se renouvelle et gagne en nuances. »
Pour lire cet excellent article qui « explore les aléas d’une identité divisée », il faut se rendre sur le site de la revue et télécharger un document pdf de 6 pages. C'est une mise en bouche goûteuse pour une thèse sur laquelle travaille Solange Cruveillé, qui, une fois de plus, manifeste brillamment la justesse de son appréciation sur cet aspect attirant de l'imaginaire chinois. (P.K.)
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