Le 1er avril est vous le savez, chers habitués de ce blog, l'occasion d'y fêter les poissons. En 2007, c'était avec un passage du Zhuangzi ; l'année dernière, c'était avec l'évocation des écrits de Simon Leys dont Le bonheur des petits poissons. Lettres des Antipodes (Paris, J.-C. Lattès, « Essais et documents », 2008, 214 pages) venait de paraître. C'est à nouveau avec cet auteur que je tiens à saluer ce grand rendez-vous annuel. L'occasion m'en est fournie par la réédition récente du Bonheur des petits poissons (LGF, 2009, 147 p.) en format de poche, avec une nouvelle couverture qui met bien naturellement le poisson à l'honneur.
Mais, Simon Leys/Pierre Ryckmans est aussi présent dans l'actualité de la revue Textyles. Revue des lettres belges de langue française dont le n° 34 annoncé de longue date a été récemment publié. Je n'en connais pour l'heure que le sommaire. Voici en attendant plus, une idée de la portion concernant notre homme providentiel :
Pierre PIRET, « Introduction »
Philippe PAQUET, «Le grand Tisonnier »
Sebastian VEG, « Simon Leys et la Chine : dedans et dehors »
Matthieu TIMMERMAN, « Les Essais sur la Chine: le frivole et l'éternel »
Jacques DEWITTE, « Culture et humanité »
Laurent SIX, « Aux origines d'Ombres chinoises : une mission de six mois au service de l'ambassade de Belgique en République populaire de Chine »
Nicolas IDIER, « Présence chinoise et réflexion sur l'art dans l'œuvre de Simon Leys»
Pierre PIRET, « Conditions et fonctions de l'écriture chez Simon Leys »
Simon LEYS, « Dans la lumière de Simone Weil : Milosz et l'amitié de Camus »
Bibliographie de Simon Leys
Simon Leys mérite d'être, également, évoqué en cette circonstance car il n'a pu s'empêcher de réagir à la récente publication aux Editions du Seuil des Carnets du voyage en Chine de Roland Barthes (2009, 245 p.). C'était dans La Croix. Le dernier paragraphe de cette intervention magistrale, à lui seul, vaut toutes les critiques et polémiques sans substance suscitées par cette publication inutile :
Dans le dernier numéro du Magazine littéraire, Philippe Sollers estime que ces carnets reflètent la vertu que célébrait George Orwell, « la décence ordinaire ». Il me semble au contraire que, dans ce qu'il y tait, Barthes manifeste une indécence extraordinaire. De toute manière ce rapprochement me paraît incongru (la « décence ordinaire » selon Orwell est basée sur la simplicité, l'honnêteté et le courage ; Barthes avait certainement des qualités, mais pas celles-là). Devant les écrits « chinois » de Barthes (et de ses amis de Tel Quel), une seule citation d'Orwell saute spontanément à l'esprit : «Vous devez faire partie de l'intelligentsia pour écrire des choses pareilles; nul homme ordinaire ne saurait être aussi stupide.»
Ce 1er avril 2009 est également le jour du 80ème anniversaire de Milan Kundera dont sort ces jours-ci Une Rencontre (Gallimard, 203 pages). Si vous désirez marquer l'événement , ne manquez pas ce document en accès libre et gratuit sur le site de l'I.N.A., soit 9 minutes et 21 secondes pendant lesquelles « Milan Kundera, tout en se balançant dans un fauteuil gonflable, parle (en français) de son premier roman La plaisanterie ». C'était le 31/10/1968. (P.K.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire