Trouver une devinette qui résistera à Google devient de plus en plus difficile. En vous proposant le texte suivant pour objet de réflexion, je ne suis pas assuré d'avoir mis la main sur un ouvrage ayant échappé à une 'pdf-ification' à grande échelle des sources tombées dans le domaine public. Si c'est effectivement le cas, l'identification de l'auteur (et de la provenance) du texte suivant risque de vous poser quelques difficultés -- juste rétribution de mes efforts pour vous amuser :
Personne n'ignore la campagne bruyante menée par la presse pendant la fin de l'année 1913, en faveur du Confucéisme. Les dissertations succèdent aux dissertations dans le but d'obtenir que le Confucéisme soit proclamé comme religion d'Etat. Les arguments invoqués sont très pauvres, mais la passion des lutteurs décuple leur audace, il s'agit en effet de concentrer dans les mains des lettrés toutes les forces universitaires pour opprimer à leur guise toute idée contraire à la leur ; c'est avant tout un combat acharné contre l'influence des étrangers en Chine. Ces gens-là ressemblent à leurs aînés, ils veulent la liberté mais pour eux seuls, le Confucéisme est pour eux un moyen d'exclure des charges publiques et de l'enseignement quiconque refusera de plier le genou devant l'idole. Le Confucéisme n'est pas une religion, ce n'est qu'une école en littérature, une secte des partisans à outrance de l'antiquité et des traditions des anciennes dynasties chinoises.
En janvier 1917, par neuf voix de majorité, l'Assemblée nationale vient de décréter que le Confucéisme ne sera point établi comme religion d'Etat. La liberté des cultes est sanctionnée. Cette décision, si elle est maintenue, serait un gage de paix et de concorde. Sommes-nous à l'abri d'un retour offensif ? Ce qu'il y a de certain c'est que le bloc des Lettrés n'a pas désarmé.
Après réflexion, je pense que j'aurai peut-être dû me contenter de vous demander de traduire le talisman/indice retenu en illustration. N.B. que celui-ci traite le délire : « Quand le malade parle sans en avoir conscience, dès qu'on s'aperçoit du désordre de ses facultés mentales, on colle ce talisman sur sa poitrine, ou on l'épingle sur ses habits. S'il peut encore absorber du liquide, on lui donne à boire une potion contenant la cendre du talisman. » Vous pouvez dès lors affronter cette 17ème devinette dont la réponse viendra, en son temps, récompenser vos efforts. (P.K.)
3 commentaires:
ah!!! une devinette qui devrait se situer à l'époque de Kang Youwei ( j'espère avoir bien écrit ce nom chinois fort du cours de lundi sur les noms propres ) . je vais continuer mes recherches . à bientôt P.F
Bonjour,
Au vu de l'indice, le premier nom qui me vient à l'esprit est celui d'un père jésuite né en 1859 et mort en 1931, homonyme d'un célèbre illustrateur du XIXème siècle (et accessoirement, d'un jeune prodige (?) de l'ukulélé). L'illustration choisie pour cette devinette me semble tout droit sortie d'un des 18 volumes de l'ouvrage monumental qui a fait la renommée de l'auteur auquel je pense. Mais pour être tout à fait honnête, j'ai quand même eu recours à Google après coup, histoire de confirmer ma première intuition, qui apparemment était la bonne... Eh oui ! Désolé, mais même sur ce coup-là, Google a vendu la mèche !
À bientôt pour des nouvelles de Yuan Mei !
Bravo et merci d'avoir gardé secret le nom de l'auteur des lignes à identifier, nom qui ne devrait plus tarder à être proposé, mais le mérite de la découverte vous est déjà acquis.
Or donc, si les talismans du bon Père D. ne peuvent rien contre Google, je crois que je vais être obligé pour les prochaines devinettes de faire appel aux sortilèges bien plus efficaces du docteur Fu Manchu. Chaleureuses salutations. (P.K.)
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