vendredi 16 mars 2007

Abha Dawesar

Le Centre National du Livre (CNL) se met aussi à l'heure indienne. Outre le détail des manifestations du Salon du livre, il fournit une utile et brève présentation des littératures indiennes, ainsi que des "Biobibliographies" des 31 auteurs indiens présents à Paris pour cette manifestation.

Parmi eux, Abha Dawesar. "Née en 1974 à Delhi, [elle] est partie étudier à New York à dix-sept ans et s’y est établie. Diplômée de Harvard en philosophie politique, elle a d’abord travaillé dans le secteur bancaire, abandonné il y a quelques années pour mieux voir la vie et le monde à travers l’écriture (en anglais)." En plus de Babyji (Anchor Books, 2005) qui a reçu l'American Library Association’s Stonewall Award, elle a déjà publié Miniplanner (Cleis Press, 2000) et That summer in Paris (Doubleday Publishing, 2006)

Son Babyji, traduit par Isabelle Reinharez, sort cette semaine chez Héloïse d’Ormesson (collection "De l'attraction des corps") qui en assure la promotion sur son blog :
"À 33 ans, elle est l'auteur indien qui dérange. Avec Babyji, [son] premier roman traduit en français, Abha Dawesar met en scène l'homosexualité féminine et la frénésie de séduction." [A la question :] "Votre héroïne est une lycéenne qui séduit une femme divorcée, puis la servante de sa maison, et initie enfin à ses jeux la plus jolie fille de sa classe. Comment ce roman a-t-il été accueilli en inde, que l'Occident imagine très puritaine?"[, Abha Dawesar répond :] "L'Occident n'a pas forcément une vision très perspicace de l'Inde. Qui d'ailleurs, peut sérieusement prétendre saisir ce pays dans la totalité de ses cultures, de ses langues, de ses populations? L'Inde est traversée d'une quantité de contrastes, à mon avis sans équivalents dans le monde. C'est un pays jeune où plus des deux tiers des habitants ont moins de vingt-cinq ans : cela se répercute évidemment sur les mentalités. La croissance économique, le développement de technologies, l'arrivée des chaînes satellitaires, ont été facteurs de bouleversements importants. Mes personnages et le milieu dans lequel ils évoluent - la moyenne de Delhi - expriment ces changements. L'accueil réservé à Babyji a été triomphal." (Lire la suite ici)
Abha Dawesar est très présente sur l'internet à travers un site personnel et deux blogs : l'un en anglais, et l'autre plus récent en français, mais aussi sur MySpace : et dans le Fig Tree (blog de Tatania de Rosnay) qui en donne un "Portrait".

Elle et son ouvrage le seront aussi au Salon du livre, mais déjà sur France 5. Elle a, en effet, participé au Bateau livre du jeudi 15 mars, 21:35 [rediffusion le dimanche 18 mars, 10:00], et répond pendant 10 minutes aux questions de Frédéric Ferney (à partir de la 30ème minute) : l'émission devrait être disponible pendant une semaine (voir ici).

Pour l'heure, on peut continuer à saliver en lisant la présentation de Babyji que donnait en 2005 son éditeur, Anchor Books :
Anamika's the kind of girl her traditional peers aren't quite sure about: is the sexually precocious heroine of Dawesar's second novel (after Miniplanner) a feminine Didi or a masculine Bhaiyya, a cerebral schoolgirl or a predatory lecher? After studying chaos theory in her high school physics textbook, Anamika feels justified in pursuing three simultaneous same-sex affairs, with her doting servant, her impressionable schoolmate and a beautiful older woman who inspires such complicated feelings that Anamika nicknames her India, after their vast and varied homeland. Anamika uses sex as a means to investigate life's chemistry and her autonomy outside of rigid Brahmin mores. Despite the intensity of her passion, particularly for India, Anamika's comic stiffness is evident in such amorous declarations as "I want to collapse my wave function into you." As issues of caste, meritocracy and self-sacrifice arise, Anamika purifies her intentions by channeling them into helping a troubled male student, Chakra Dev, who's almost as oversexed as she is. If the unusual secondary characters occasionally seem as gratuitous as pornographic movie extras, Anamika's ponderings and emotional reversals are lavished with as much attention as a 16-year-old girl would demand. Despite its meandering path, the novel achieves an impressive balance between moral inquiry and decadent pleasure, pleasing the intellect and the senses - if not necessarily the heart - of the open-minded reader.
Vos réactions à la lecture de ce roman seront les bienvenues. Je vous communiquerai les miennes, si, finalement, je succombe aux charmes de ce sujet et de son auteur. (PK)

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