jeudi 1 avril 2010

Devinette (022)

Je ne vous ai pas proposé de devinette depuis le 31 mai 2009 ! Fort de cette constatation, j’ai décidé qu’il était grand temps de renouer avec une tradition qui avait ses adeptes.

Cette devinette, qui invite à identifier un auteur, un ouvrage, ou au moins à formuler des hypothèses sur la date de rédaction de cet avant-propos et à trouver la nationalité de son rédacteur, est la 22ème d’une série initiée le 19 mars 2007. Bonne chance :
Le roman chinois n'est connu en France que par quelques ouvrages de second plan, traduits en français au XIXe siècle. Tel est le cas pour « Les deux Cousines » (Yu-kiao-li), « Les deux Jeunes Filles lettrées » (P’ing-chan-leng-yen), « La Femme accomplie » (Hao-ts’ieou-tchouan), certaines nouvelles du Kin-kou-k’i-kouan, etc. Quant aux grands romans célèbres, tels les « Quatre livres extraordinaires » (Sseu-ta-k’i-chou), ils n’ont jamais été traduits en français, si ce n’est partiellement. Ces traductions, déjà anciennes, avaient été tirées à peu d’exemplaires et sont pour la plupart épuisées ; aussi, en dehors de ceux qui s’intéressent spécialement aux choses de Chine, le public ignore le roman chinois.
Cependant, si ces traductions peuvent être trouvées dans presque toutes les grandes bibliothèques de Paris, il n’existe pas d’étude des romans chinois en général.
Depuis que nous avons commencé le présent travail, certains de nos compatriotes à Paris ou à Lyon ont fait des travaux sur le roman ; mais pour deux ou trois œuvres étudiées, combien sont laissées dans l’ombre ! Aussi croyons-nous avoir fait œuvre utile en étudiant une vingtaine de romans chinois parmi les plus célèbres, et si le présent travail pouvait inspirer le désir de faire des traductions modernes de romans chinois, nous nous estimerions très satisfaits.
Les réponses viendront en leur temps et accompagneront la présentation d’une étude dont la publication fut soutenue par deux figures marquantes de la sinologie française. (P.K.)

10 commentaires:

Weiyangsheng a dit…

Bonjour!

Ah, reparlerons-nous bientôt des choses anciennes et de l'ancien temps? J'aime beaucoup votre blog, mais je vous avoue en toute franchise que c'est trop désespérément contemporain ces dernières semaines: où sont Li Yu, les erotica et tant d'autres?

Certes, il a été question de la collection bleue, mais une hirondelle ne fait pas le printemps, comme le disait déjà Aristote.
Parlant de collection bleue, le Yang Xiong vient de me parvenir par la poste (merci, Amazon.fr) : il est magnifique, superbe travail tout à fait dans le ton des Budé gréco-latins les plus récents et les meilleurs. J'ai hâte de me plonger dedans!

Mais pour répondre à votre devinette, s'agirait-il d'un extrait tiré d'un ouvrage paru l'année qui vit disparaître Léon Wieger? Merci Google Livres, je n'ai aucun mérite... Que ceux donc qui veulent chercher pour de vrai évitent de succomber comme moi à la tentation de la recherche numérique :-)

Bien cordialement et au plaisir de lire vos billets.
Weiyangsheng

Pierre Kaser a dit…

En effet, le bon Père Wieger aurait pu le lire sur son lit de mort, même si rien ne confirme qu'il était effectivement disponible avant le 25 mars date de la disparition de l'indispensable Léon (http://classiques.uqac.ca/classiques/wieger_leon/wieger_leon.html)

Je compte sur vous pour nous faire partager votre appréciation du Yang Xiong des Belles Lettres. J'avoue que j'ai un retard considérable dans mes lectures ce qui explique le peu de place donnée ici-même aux vieilleries dont vous raffolez ; les vacances qui arrivent et vos sollicitations amicales devraient contribuer à inverser la tendance actuelle.

D'ici-là, bonne lecture ! (PK)

Alain Rousseau a dit…

Merci Google Livres, dit Weiyangsheng, ce à quoi j'ajouterai : Merci aux bouquinistes en ligne, dont les catalogues recèlent des petites merveilles, pour qui se donne la peine d'être un peu curieux. C'est grâce à l'un d'eux que j'ai eu la chance, il y a quelques années, de dégotter pour trois fois rien un rare exemplaire, un peu dépenaillé il est vrai, de l'ouvrage dont il est question aujourd'hui. Ouvrage sans doute dépassé sur de nombreux points, mais toujours très agréable à lire, et loin d'être totalement hors-jeu.

Le charme indéniable d'une sinologie aujourd'hui disparue, en somme.

Au fait, pas de petits poissons aujourd'hui ?

A.R.

Pierre Kaser a dit…

Pour ma part, c'est une recherche sur http://www.worldcat.org/ ("Le plus grand catalogue de bibliothèques au monde") qui m'a conduit par un rapide détour par le catalogue du SUDOC (http://www.sudoc.abes.fr/) directement dans le catalogue de notre bibliothèque universitaire (http://www.univ-provence.fr/scd) qui dispose de cet ouvrage, finement relié, dans la collection Thèses de doctorat ès lettres, n° 2315. Je regrette seulement de ne pas l'avoir rencontré plus tôt. Il fournit d'utiles références à des traductions oubliées de romans chinois, mais ce n'est pas son seul intérêt. J'y reviendrai donc un de ces jours. Pour l'heure, je vais nourrir les poissons d'avril installés pour la nuit en réponse à la demande expresse d'Alain que je salue bien chaleureusement. (PK)

Alain Rousseau a dit…

Merci pour les poissons, et un salut tout aussi chaleureux !

A.R.

Anonyme a dit…

merci pour le retour des devinettes, difficile de rivaliser avec tous ces sinologues !!!!! mais ne pas oublier "la ménagère de plus de 50 ans" bref je m'accroche. Une question. Faut-il accorder quelques crédits au livre " Histoire de la Chine, de John Fairbank" à bientôt Françoise P.

Pierre Kaser a dit…

Chère FP, je ne connais pas encore cette "Histoire de Chine" de J. Fairbank (Tallandier, 2010) qui doit être la traduction française de "China: A New History", "completed two days before his death in 1991" (http://en.wikipedia.org/wiki/John_K._Fairbank).
C'est, sans aucun doute, un nouveau livre à mettre sur la pile de ceux à lire absolument ...

Alain Rousseau a dit…

Cher Pierre,

Puisque vous rappelez dans votre billet de ce jour (dimanche 24 avril 2011) que cette devinette n'a toujours pas été résolue, plus d'un an après avoir été proposée à la sagacité de vos fidèles lecteurs dont je suis, je me permets aujourd'hui d'en donner la solution : l'ouvrage à trouver était Le roman chinois, de Ou Itaï 吳益泰, publié en 1933 par les éditions Véga (Paris).

Il s'agit là d'un ouvrage qui, à mon avis, mérite encore d'être lu, bien qu'il semble oublié de nos jours, et qui aurait tout à fait sa place dans la précieuse collection que Pierre Palpant met généreusement à notre disposition et ne cesse d'augmenter de mois en mois. J'ai notamment apprécié d'y trouver une notice (sans doute la première en langue française) consacrée à Ji Yun et à son Yuewei caotang biji, assortie de la traduction d'un conte, s'il vous plaît ! (mais hélas, pas un mot sur mon cher Yuan Mei et son Zi bu yu !)

Bien amicalement.

A.R.

Pierre Kaser a dit…

Cher Alain,
vous avez tout juste : non seulement pour l'identification, mais aussi pour l'évaluation.
Merci aussi pour la réactivation d'une tradition qui mérite sans doute d'être entretenue. Voilà qui m'invite à me creuser le cerveau ...
Bien cordialement. PK

Anonyme a dit…

je vois que tout le monde est sur le pont!!!! oui Mr Kaser vous devez vous " creuser le cerveau.... pour le biens du nôtre... à bientôt j'espère à la BU? P. françoise