« Ils torturent un Chinois : après lui avoir attaché les mains dans le dos, ils l'étendent face contre terre puis lui soulèvent la tête en direction des pieds aussi loin qu'ils peuvent et lui attachent alors les pieds avec ses cheveux et, s'il les a très courts, ils y ajoutent une petite corde ; ensuite ils lui font passer dans le dos, entre les jambes et les bras, un grand bâton avec lequel deux Chinois le compressent très fort et l'écrasent pour le faire avouer. »
J'ai choisi ce passage de la seconde partie du Voyage en Chine d'Adriano de las Cortes s. j. (1625) [réédité en 2001 chez Chandeigne (Collection « Magellane ») par Pascale Girard qui en signa la présentation les notes et la traduction de l'espagnol réalisée avec Juliette Monbeig (512 p. + 60 illustrations : texte cité, p. 454 ; illustration, p. 453] pour introduire « plaisamment » ce billet que m'a inspiré une annonce reçue ce jour :
La Librairie Le Phénix
nous invite dans ses murs à rencontrer
Jérome Bourgon
à l'occasion de la parution de
Supplice chinois
aux Editions La Maison d'à côté,
le vendredi 28 Septembre (à 17 h)
au 72 boulevard de Sébastopol (Paris, 3e arr.)
nous invite dans ses murs à rencontrer
Jérome Bourgon
à l'occasion de la parution de
Supplice chinois
aux Editions La Maison d'à côté,
le vendredi 28 Septembre (à 17 h)
au 72 boulevard de Sébastopol (Paris, 3e arr.)
Supplice chinois est, apprend-on, un coffret [15 x 15 cm] qui contient un livre de 236 pages et un DVD regroupant « les images des peines et supplices recueillis et analysés, ainsi que les photographies du démembrement de Foudjouri, le dernier supplicié. » Il retrace, documents à l'appui, « l’histoire d’un crime commis voici un peu plus d’un siècle dans un empire qui devait bientôt disparaître. » C'est « l’histoire d’un châtiment terrible, le lingchi 凌遲 ou supplice des «mille entailles», qui est devenu le « supplice chinois » par excellence. » C'est « l’histoire d’un regard, celui qu’une civilisation – la nôtre – porte sur une autre – celle de la Chine –, assez proche pour qu’elle s’y reconnaisse fugitivement, assez lointaine pour qu’elle repousse cet alter ego avec horreur. »
On peut, d'ores et déjà, se faire une idée de la riche documentation réunie en visitant le site consacré à cette recherche exemplaire. On peut aussi se rendre sur le site du Musée Niepce (Chalon sur Saône, 71) qui conserve les photographies que Jérome Bourgon analyse dans un documentaire de 18 minutes consultable à partir d'ici.
Nous avions déjà évoqué, rappelez-vous, ce travail à l'occasion de la publication du Supplice oriental dans la littérature et les arts édité par Antonio Dominguez Leiva et Muriel Détrie (Paris : Les éditions du Murmure, 2005, 352 p.) et tout récemment en annonçant la présence de son instigateur à la prochaine Fureur de lire de Genève. Vous ne pouvez donc plus échapper à ce supplice dont personne ne devrait trouver à se plaindre, bien au contraire. (P.K.)
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