jeudi 8 mars 2007

Annual Meeting of the AAS


Après Chicago en 2001, Washington en 2002, New York en 2003, Chicago à nouveau en 2005 et San Francisco en 2006, c'est Boston (Mass.) qui accueille le congrès annuel de l'Association for Asian Studies [Ann Arbor, Michigan (USA)]. L'événement - le 59ème du genre -, est un moment important pour la communauté scientifique internationale dévouée à l'étude de l'Asie. Il est "devoted to planned programs of scholarly papers, roundtable discussions and panel sessions on a wide range of problems in research and teaching, and on Asian affairs in general."

En tout, ce seront quelque 228 micro-colloques de deux heures réunissant sous la houlette d'un(e) président(e) de séance et d'un ou plusieurs "discussants", qui vont se tenir entre le 22 mars et le 25 mars. Le programme détaillé est un document de 41 pages au format pdf, accessible à partir du site de l'AAS. Voici un aperçu des (rares) sessions consacrées à la littérature chinoise :
SESSION 38. Citation, Allusion and Intertexuality in Medieval Chinese Literature
Chaired by Pauline Yu, American Council of Learned Societies. Tao Yuanming’s Citations of the Zhuangzi in Context, Wendy Swartz, Columbia University ; Authority and Performance: The Qin Cao Tradition. Do You See What I See? Intertextual Landscape and the Formation of the Tang Lyric Subject, Paula Varsano, University of California, Berkeley. Discussant: David C. Schaberg, University of California, Los Angeles

SESSION 59. Animal and the Human Other in Contemporary Asian Media and Literature
Chaired by Steven L. Riep, Brigham Young University. Bugs from the Nether World: Animals in Three Contemporary Chinese Stories, Hua Li, University of British Columbia ; Woman-Animal Trope in Contemporary Fiction and Film across the Taiwan Strait, Chia-ju Chang, Trinity University ; Ecovisions: Documenting Animals in Recent Ethnographic Film, Anat Pick, University of East London ; Farmwife, Paper-cut, and Wolf: An Ecofeminist Reading of Jia Pingwa’s Ku Mairong, Qingqi Wei, University of Nevada, Reno. Discussant: Steven L. Riep, Brigham Young University


SESSION 82. The Dao That Ban Be Spoken Of: Rereading the Laozi
Chaired by Edward G. Slingerland, University of British Columbia. Linguistic Assimilation and Conceptual Focusing: Textual Transformation of the Laozi in Two Millennia, Xiaogan Liu, Chinese University of Hong Kong ; Anaphors or Cataphors? A Discussion of the Two Qi’ Graphs, Gil Raz, Dartmouth College ; Laozi as A Military Strategy Book: An Alternative Tradition, Ping Zhang, Tel Aviv University ; Is the Laozi a Daoist Text? Exploring the Notion of School Affiliation through Qing Period Commentaries, Ori Sela, Princeton University. Discussant: Edward G. Slingerland, University of British Columbia


SESSION 224. Across Invisible Divides in Chinese Fiction Studies
Chaired by Ming Dong Gu, Rhodes College. The Chinese Fictional Canon Reconsidered: The View from European Book Acquisitions, 1720-1860, Patricia A. Sieber, Ohio State University ; Placing the “Popular” Novel in the Qing, Margaret Baptist Wan, University of Utah ; Lu Xun’s Old Tales Retold: Modernist Experiments with Border Crossing, Ming Dong Gu, Rhodes College. Discussant: Rania Huntington, University of Illinois, Urbana-Champaign

SESSION 226. Localizing the World: A Question of Change in the Late Qing and Early Republican Chinese Fiction. Chaired by Feng-ying Ming, California State University, Long Beach. The Society Will Not be Made Better by Novels?: Bao Tainxiao’s Novels, Connoisseurship, and Contradictions, Feng-ying Ming, California State University, Long Beach ; Excessive Feelings and Making of Sentimental Power in Lin Shu’s Translation of Novel of Sentiment, Li Li, University of California, Los Angeles ; Inscription and Reinscription of Heroic Subjectivity in Su Manshu’s Fiction, Makiko Mori, University of California, Los Angeles ; Gender and Politics in Utopian Narrative from the Late Qing to the Early Republic, Lianfen Yang, Beijing University. Discussant: Grace S. Fong, McGill University.
Même si la littérature n'est pas une de ses priorités, gageons que cette édition sera aussi réussie et enrichissante que les précédentes dont on peut se faire une idée en parcourant - à partir d'ici - les résumés des interventions données depuis 1995.

Le lieu de réception est - n'en doutons pas - à la hauteur de l'importance de l'événement. Il est suffisamment spacieux pour accueillir un bon millier de congressistes et plus d'une centaines d'exposants : centre de recherche, institutions universitaires et maisons d'éditions. Ce sera l'occasion de présenter une masse assez impressionnante d'ouvrages qu'on découvrira en France dans les mois à venir.

Pour conclure cette présentation très sommaire de cette manifestation monumentale présidée par Anand Yang, j'encourage ceux pour qui tout ce qui touche à l'Asie est précieux, à visiter le site de l'AAS, lequel s'apprête à faire peau neuve (voir l'illustration ci-dessus), et je rappelle que l'AAS édite le Journal of Asian Studies dont le volume 66:1 (Février 2007) "will be the first to be published under the Cambridge University Press imprint—and the first to be published simultaneously in an online format offering full-text PDF and HTML articles". (PK)

vendredi 2 mars 2007

Mo Yan au top du Top 200

Une nouvelle qui devrait faire plaisir à Liliane & Noël Dutrait, autant qu'à Mo Yan : Beaux seins, belles fesses (Le Seuil, 2004) trône - en ce 2 mars 2007- en deuxième position du "top des 200 livres les plus consultés par les lecteurs d'Evene, un classement réalisé en direct et qui révèle la tendance Evene Livres du moment", et ceci juste derrière le Da Vinci Code ! Evene.fr est un portail commercial qui affiche bien fort son ambition d'offrir à ses visiteurs "toute la culture". Il s'adresse ainsi au plus grand nombre. Il est donc satisfaisant de trouver un roman chinois dans cette liste, même si c'est le seul des 200 qui la constituent.

Le moteur de recherche interne du site réserve également quelques plaisantes surprises. Restons-en à la rubrique "Livres", sans passer par la case "Mon roman". Si on lui soumet le mot "chinois", on obtient (du moins en ce début mars) une liste de 182 livres dont le dernier est Le cabinet chinois de Francis de Miomandre (1880-1959) paru en 1936 et depuis longtemps indisponible. Le premier de cette cordée hasardeuse est Nouilles chinoises, le roman de Ma Jian (1953-), traduit de l’anglais par Constance de Saint-Mont (Flammarion, 2006, 240 p.), dont est donnée (en pâture) la première phrase : « Le bureau donne sur la fenêtre d'une cuisine de l'immeuble d'en face. » On peut, comme pour chaque ouvrage traité, consulter un relevé de jugements critiques - tirés de la presse ou sortis de l'esprit d'internautes en mal de tribune- ainsi qu'une biographie de l'auteur. Pour Mo Yan, pour lequel figurent trois ouvrages en plus de Beaux seins, belles fesses, c'est ici ; pour Ma Jian, c'est . On a même droit à une citation (non référencée) de ce dernier : « La Chine est comme une vieille boîte, prête à éclater de tous les côtés. »

Pour conclure : l'interrogation avec "Beaux seins, belles fesses" conduit à une page fournissant outre un lien vers l'ouvrage en question et un autre vers son auteur, une liste de "termes connexes" que chacun pourra explorer selon sa fantaisie et selon son appétit. La voici :
derrière, cul, postérieur, croupe, fondement, pétard, cuisse, derche, hanche, joufflu, lune, meule, miche, mouille, noix, panier, prose, séant, joli, admirable, magnifique, superbe, délicieux, gracieux, harmonieux, merveilleux, parfait, splendide, clair, limpide, radieux, serein
En glissant de lien en lien, on peut tomber sur la liste complémentaire suivante :
poitrine, sein, nichons, poitrine, robert, téton, mamelle, entrailles, ventre, coeur, intérieur, milieu, centre, ....
Certains termes (à vous de trouver lesquels) renvoient à notre point de départ - Mo Yan dont une nouvelle traduction - La joie - est annoncée aux Editions Philippe Picquier. Affaire à suivre donc. Vive les convulsions de l'hypertexte et les titres porteurs. (PK)

Les intellectuels au XXIe siècle


Co-organisé par la Maison franco-japonaise, la Société japonaise de didactique du français et le comité pour la commémoration du 9e Congrès mondial de la FIPF, sous le haut patronage de l'ambassade de France au Japon, avec le concours du Journal Asahi, des Editions Fujiwara-shoten, Hakusuisha et Sichosha, le

Deuxième colloque international sur
la France et l’Asie de l’Est

se tiendra du mercredi 21 au vendredi 23 mars 2007
Auditorium de la Maison franco-japonaise,
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tôkyô (Voir la carte ci-dessus)


Il a pour thème
Les intellectuels au XXIe siècle
La France, l’Asie de l’Est et le monde

21世紀の知識人 — フランス,東アジア,そして世界
Face à notre monde chaque jour un peu plus chaotique, l'esprit critique peut-il survivre ? Quelle stratégie appelle l'époque des nouveaux médias ? Venant de Chine, de Corée, de France, du Maroc et d'Haïti, artistes, écrivains ou universitaires débattront de façon plurielle de l'Asie de l'Est, de la France et du monde.
Ce colloque accueillera les 23 intervenants suivants
* Mercredi 21 mars (10 h – 18 h 15)
o Jacques JULLIARD, EHESS
o MIURA Masashi, critique littéraire
o DONG Qiang, Université de Pékin
o CHO Byun-Joon, Université Inha
o WATANABE Kazutami, Université Rikkyô
o Noël DUTRAIT, Université de Provence
o CHEN Danqing, peintre
o KO Un, poète

* Jeudi 22 mars (10 h 30 – 18 h 15)
o Abdelkébir KHATIBI, écrivain
o Jean-Claude FIGNOLÉ, écrivain
o Daniel MAXIMIN, écrivain
o Christophe PROCHASSON, EHESS
o Gisèle SAPIRO, CNRS
o ARITA Hideya, Université Seijô
o GU Zheng, Université Fudan
o MINATO Chihiro, photographe
o KOBAYASHI Kolin, artiste

* Vendredi 23 mars (10 h 30 – 17 h 30)
o SHIRAISHI Yoshiharu, Université Sophia
o YABU Shiro, Anti-Capitalism Action
o CHOI Won-shik, critique littéraire
o Pierre LÉVY, Université d'Ottawa
o Serge HALIMI, Le Monde Diplomatique
o UENO Toshiya, Université Wakô
Noël Dutrait [ノエル・デュトレ (プロヴァンス大学) ] y parlera de "Gao Xingjian, un intellectuel à la marge".

IIAS Newsletter


Le site de l'IIAS a récemment fait peau neuve. Il est encore plus facile que par le passé de s'orienter dans la masse d'informations mises à la disposition des chercheurs par cet Institut International d'Etudes Asiatiques, lequel se définit ainsi :
The International Institute for Asian Studies (IIAS) is a postdoctoral research centre based in Leiden and Amsterdam, the Netherlands. Our main objective is to encourage the interdisciplinary and comparative study of Asia and to promote national and international cooperation in the field. The institute focuses on the human and social sciences and on their interaction with other sciences. (Lire la suite ici)
L'IIAS édite une Newsletter dont la 43° édition vient de paraître (Leiden, Spring 2007, 40 pages). Son contenu - comme celui des 13 numéros précédents - a été mis en ligne, mais si vous éprouvez encore un certain plaisir à feuilleter une revue savante au format journal, n'hésitez plus à vous y abonner ; c'est gratuit et fort simple à partir d'ici.

Je vous recommande tout particulièrement dans la dernière livraison, intitulée "Comparative Intellectual Histories of Early Modern Asia", l'article de Benjamin A. Elman (Department of East Asian Studies and History, Princeton University), "Early Modern Classicism and Late Imperial China" (pp. 5-6), ainsi que le n° 40 dont le thème était : "The Art of Seduction" (PK)

dimanche 25 février 2007

The Case for Literature


Voici, à la veille de la sortie de l'ouvrage aux Etats-Unis (26/02/07), la notice diffusée par Yale University Press pour annoncer la publication de The Case for Literature de Gao Xingjian :
When Gao Xingjian was crowned Nobel Laureate in 2000, it was the first time in the hundred-year history of the Nobel Prize that this honor had been awarded to an author for a body of work written in Chinese. The same year, American readers embraced Mabel Lee’s translation of Gao’s lyrical and autobiographical novel Soul Mountain, making it a national bestseller. Gao’s plays, novels, and short fiction have won the Chinese expatriate an international following and a place among the world’s greatest living writers.

The bold and extraordinary essays in this volume—all beautifully translated by sinologist Mabel Lee—include Gao's Nobel Lecture (“The Case for Literature”), “Literature as Testimony: The Search for Truth,” “Cold Literature", “Literature and Metaphysics: About Soul Mountain,” and “The Necessity of Loneliness”, as well as other essays. These essays embody an argument for literature as a universal human endeavor rather than one defined and limited by national boundaries. Gao believes in the need for the writer to stand apart from collective movements, regardless of whether these are engineered by political parties or driven by economic or other forces not related to literature. This collection presents Gao's innovative ideas on aesthetics, and it constitutes the very kernel of his thinking on literary creation.
Le lecteur français peut déjà se faire une bonne idée du contenu de cet ouvrage grâce au Témoignage de la littérature (Traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait) paru en 2004 aux Editions du Seuil (159 pages) :
"Préface de l'auteur" (pp. 7-17).
"Ne pas avoir de -isme" (pp. 19-38)
"La littérature froide" (pp. 39-44)
"Littérature et "étude du mystère" : à propos de La Montagne de l'Âme" (pp. 45-78)
"Le chinois moderne et l'écriture littéraire" (pp. 79-108)
"La raison d'être de la littérature" (pp. 109-134)
"Le témoignage de la littérature - la recherche du réel" (pp. 135-158)

Nous aurons naturellement l'occasion de parler, ici, du travail de Mabel Lee et de The Case for Literature. Pour l'heure, je souhaite, à titre personnel et à ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre, d'excellentes vacances, et vous donne rendez-vous début mars. (PK)

mercredi 21 février 2007

De la Chine

Sur La Télé de l'Obs - comprendre le versant audiovisuel du site internet du Nouvel Observateur -, on peut voir en ce moment (sans que l'on puisse savoir pendant combien de temps encore) un document audiovisuel de 14 minutes & 11 secondes intitulé "Deux passe-Muraille pour percer la Chine" (Rubrique 'Monde', mis en ligne le 20/02/07).

Il s'agit d'une interview croisée de Pierre Haski et de Frédéric Bobin. Tous deux répondent aux questions d'Ursula Gauthier et parlent de la Chine qu'ils ont connue et des livres qu'ils ont tirés de leur expérience. Pour l'ancien journaliste de Libération, Pierre Haski, il s'agit de Cinq ans en Chine (Editions Les Arènes, coll. "Documents", 2006, 573 pages abondamment illustrées), pour le journaliste du Monde, Frédéric Bobin, c'est Voyage au centre de la Chine (Editions Philippe Picquier, coll. "Reportages", 2007, 288 p.)

Reste maintenant en suspens un problème de taille : par quel ouvrage commencer ?

Pour ceux qui ne pourraient trancher, je conseille la consultation du Pékin, théâtre du peuple, dans lequel Ambroise Tézenas offre 73 clichés pris entre octobre 2001 et novembre 2005 d'une vieille capitale qui se prépare à accueillir les Jeux olympiques. Le beau volume publié chez Actes Sud s'est vu décerner le Prix de l'édition européenne de photographie 2006. (PK)

Réseau Asie


Créé en 2001, le Réseau Asie est (apprend-on ici) :
"né d'une initiative prise par des chercheurs et soutenue par le Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENESR), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH), la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP), et l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Il réunit et relie les enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et experts sur une cinquantaine de pays et d’aires culturelles de l’Asie orientale, centrale et méridionale, insulaire et de l’Océanie. Cette communauté scientifique est estimée à environ 1 500 personnes en France."
Son existence se manifeste sur la toile par un site qui fournit une masse considérable d'informations facilement accessibles et très régulièrement mises à jour. Certes, la littérature n'est pas la préoccupation principale du réseau, mais le spécialiste et l'étudiant y trouveront néanmoins beaucoup d'éléments dont il pourra tirer profit, notamment à partir d'un Agenda qui recense les colloques, les séminaires, les manifestations culturelles en rapport avec l'Asie. Ils pourront également suivre l'actualité de l'édition (Voir la rubrique Ouvrages) et se tenir au courant des parutions de revues dont certaines offrent leur contenu, soit entièrement, soit partiellement, en ligne (Voir la rubrique Revues). La rubrique Actualités permet aussi de connaître les rendez-vous à ne pas manquer. En voici deux d'importance :
L'appel à contribution pour la journée 'jeunes chercheurs' consacrée à la Chine organisée par l'Association Française d’Etudes Chinoises (AFEC). Cet appel, également proposé sur le site de l'AFEC, s'adresse aux doctorants en fin de thèse et jeunes docteurs travaillant sur la Chine qui seront invités à présenter leurs travaux lors d’interventions de 15 ou 20 minutes. La date limite pour proposer sa participation est le 10 avril 2007 et non le 15 . (Voir ici ou )
• Le lancement de la campagne 2007-2008 du programme 'Boursiers français à l'étranger' (BFE) du Ministère des Affaires étrangères. (Voir ici ou là)
Mais, on ne peut quitter le site du Réseau Asie sans jeter un coup d'œil aux dossiers consacrés aux différentes pays de l'Asie (7 actuellement disponibles), à la médiathèque et à la page de liens : plus de 250 liens accessibles par aires géographiques ou catégories [Institutions, enseignement, recherche (118 liens) ; bibliothèques, centre de documentation (24) ; éditeurs, librairies (18) ; organismes de représentation et d'information (83) ; associations, fondations, ONG (21)].

On suivra avec attention la mise en place du Congrès 2007 du Réseau Asie - IMASIE, dont les dates provisoires sont les 26, 27 et 28 septembre 2007. Il est malheureusement trop tard pour faire des propositions d'atelier ou de participation. Elles étaient à faire avant le 6 décembre 2006. Par contre, il est apparemment encore temps pour le suivant. Voir ici. (PK)

mardi 20 février 2007

Traduction et philosophie du langage

Il n'est pas trop tard pour envisager de se rendre à Strasbourg, les 9 et 10 mars prochains pour assister au colloque organisé par la Société d'Etudes des Théories et Pratiques en Traduction (SETPET) : Traduction et Philosophie du Langage

Cet événement qui va réunir une vingtaine de spécialistes internationaux autour plusieurs thèmes s'ouvre sous la présidence de Jean-René LADMIRAL (ISIT, Paris et Université de Genève) par une communication de l'auteur de Poétique du traduire (Verdier, 1999), Henri MESCHONNIC (Université de Paris VIII) : L'enjeu du traduire pour la théorie du langage.

L'après-midi du samedi 10 mars sera consacrée au thème Traduction et philosophie du langage en Orient, avec trois communications :
Laurence WONG (The Chinese University of Hong Kong) : "The Myriad Voices of The Divine Comedy : Its Chinese and European Translations."

Véronique ALEXANDRE JOURNEAU (Chercheur associé Réseau Asie-IMASIE) : "Poète versus linguiste : entre la part de rêve de l’un et le désir de réalité de l’autre, quelle voie pour la traduction ?"

Julie BROCK (Université Kôgeisen-i de Kyôto) : "La liberté du traducteur et la fidélité au texte poétique : quelques visées philosophiques sur la traduction des poésies de langues asiatiques."
A 15 h 30, seront données des lectures d'un extrait de la Divine Comédie de Dante et de ses traductions par entre autres Laurence WONG Kwok-Pun 黃國彬 qui a livré en 2003 sa traduction en trois volumes de la Divine comédie de Dante - 神曲 (Chinese terza rima translation of Dante's Divina Commedia) - qui vient d'être rééditée (à Taipei, Chiuko Press, 2006, 1754 pp.)

Pour avoir de plus amples informations, on peut consulter Fabula.org et SEPTET. (PK)

dimanche 18 février 2007

Bonne année du cochon

L’année du cochon vient de commencer. Sera-t-elle faste, comme tout le monde l'espère, ou bien aussi chaotique que certains l’annoncent ? Personne ne le sait encore, même si j’ai mon idée. Ne dit-on pas que dans le cochon tout est bon ? Quoi qu’il en soit, je vous la souhaite, au nom de toute l’Equipe Littérature chinoise et traduction, heureuse et pleine de découvertes, remplie de lectures aussi enthousiasmantes que stimulantes. (PK)

vendredi 16 février 2007

Blog d'écrivain


Il est mal aisé de juger de la qualité "littéraire" des blogs (boke 博客) qu'entretient un nombre grandissant d'écrivains chinois et sans doute bien trop tôt pour évaluer l'impact que ce nouveau mode d'expression aura sur la littérature chinoise de ce début de siècle. Suivre l'évolution de cette tendance n'est guère aisé tant est considérable la masse de documents de toutes sortes et de toutes natures à prendre en compte. On doit néanmoins tenter de rester en alerte et s'efforcer d'accompagner autant que possible ce mouvement qui semble prendre de l'ampleur. Ce blog s'efforcera de signaler ces excroissances, ou ces à-côtés, de l'œuvre écrite des auteurs les plus actifs dans ce domaine. N'hésitez pas à signaler et présenter ceux qui vous semblent le plus dignes d'intérêt.

Dans ce nouvel espace de communication, d'autres talents - artistes graphiques, musiciens, acteurs, journalistes, ... - sont déjà connus et appréciés par un large public d'internautes. Un des bloggueurs les plus remarquables du moment est sans nul doute le journaliste Wang Xiaofeng 王小峰 (1960-), rédacteur au magazine San Lian Life Week. Sa notoriété déjà renforcée par l'interdiction momentanée par les autorités d'un premier blog - Massage Milk 按摩乳 -, a été décuplée par la parution du Time magazine du 25 décembre 2006, qui avait retenu pour personne de l'année la communauté des internautes et fait de Wang "the most respected blogger in China". Voici le texte que lui consacra Lev Grossman à cette occasion :
"Chinese people don't do irony like Israelis and the English," says Wang Xiaofeng. "They don't have that making-fun-of-yourself gene." In China the blogosphere is dominated by the dronings of millions of earnest diarists, and there are still many things that can't be said in the mainstream media. Wang, however, enjoys making fun of art, culture, politics—everything that Chinese people are supposed to hold dear. Serious critiques of social problems or political leaders can still be dangerous in China, but serious isn't Wang's style. He might be the most respected blogger in China, precisely because he respects almost nothing.

Wang's site gets about 12,000 visitors a day. It's plastered with pictures of the Simpsons—Wang is a fan of the show, and he likes to think he looks like Bart—but there's also a bit of Borat in him too. He has posted fabricated interviews and deliberately misleading surveys. Some people call him a cynic or a liberal; some people call him names that are shocking even by online standards of incivility.

But labels don't really fit Wang. He doesn't like isms and movements and refuses to join groups or parties. He doesn't have some big, catchall solution. "There's nothing that can be done about a lot of things in China," he says. "Most of what people do on the Internet is complain. At least we have a place to blow off some steam."
Wang Xiaofeng y répondit par une pirouette pleine d'humour [Traduite ici par Raymond Zhou 周黎明]

L'engouement pour son style percutant et sans contrainte n'est pas retombé. On peut s'en faire une idée en se rendant directement sur le blog de Wang dont une partie est déjà sortie en librairie sous le titre Buxu lianxiang : yige wuliaoren he tade wuliao boke 不许联想:一个无聊人和他的无聊博客 (Shanghai renmin, 2006).

Tout récemment, Danwei lui a consacré une interview qu'on peut regarder sur son site ou sur Danwei.TV ou encore sur Youtube. Attention, oreilles délicates s'abstenir. (PK)

Salon du Livre 2007


Après la Chine (2004), la Russie (2005), les "Francoffonies" (2006), c'est au tour de l'Inde d'être l'invité d'honneur du Salon du Livre qui va se tenir à la Porte de Versailles (Paris) du 23 au 27 mars 2007.

Trente auteurs indiens sont attendus. En voici la liste :
U.R ANANTAMURTHY • Rupa BAJWA • Sarnath BANERJEE • Shyam BHAJJU • Urvashi BUTALIA • Upamanyu CHATTERJEE • Amit CHAUDHURI • Abha DAWESAR • Shashi DESHPANDE • Gita HARIHARAN • Mushirul HASAN • Ruchir JOSHI • Sudhir KAKAR • Sunil KHILNANI • Gopi Chang NARANG • Anita RAU BADAMI • Lavanya SANKARAN • Alka SARAOGI • K. SATCHIDANANDAN • Irwin Allan SEALY • Vikram SETH • Ravi SHANKAR ETTETH • Kalpana SWAMINATHAN • Tarun TEJPAL • Shashi THAROOR • Altaf TYREWALA • Krishna Baldev VAID • Udaian VAJPEYI • Pavan K. VARMA • M.T. VASUDERAN NAIR
Pour s'y préparer un concours est organisé : il invite à découvrir "une sélection de 15 titres témoins de la grande diversité de la littérature indienne". (PK)

mercredi 14 février 2007

Miscellanées (001)

Notre bibliothèque s'enrichit régulièrement d'ouvrages qui peuvent être consultés dans le bureau que nous occupons à l'Université de Provence (B067) de même que les magazines et revues auxquels nous sommes abonnés. Nous venons justement de recevoir deux titres qui méritent chacun un peu d'attention :

1. Pour répondre à M. Kubin (voir ici), le Yazhou zhoukan 亞洲週刊, dans son numéro du 28 janvier 2007, publie la liste des 10 grands romans de 2006 (voir ici). Les noms de Mo Yan 莫言, Su Weizhen 蘇偉貞, Yu Hua 余華, Su Tong 蘇童, Zhang Dachun 張大春 ne nous sont pas inconnus ! Traducteurs à vos claviers !
Attention, le roman de Mo Yan [《生死疲勞》] est déjà en cours de traduction...


2. Le n° 32 de TransLittérature (Hiver 2007), revue de l'ATLF (Association des traducteurs littéraires de France) et d'ATLAS (Assises de la Traduction Littéraire en Arles), avec à son sommaire, le journal de bord de traduction de Corinne Atlan au sujet de la traduction du roman de Murakami Haruki 村上春樹 (1949-), Kafka sur le rivage 海辺のカフカ(Paris : Belfond, "Littérature étrangère", 2006, 618 p.), qui est en tous points passionant.
A lire avant de se lancer dans la traduction d'un roman asiatique...
Sans perdre de temps, on peut aussi lire les réflexions de Corinne Atlan, traductrice non seulement de Murakami Haruki, mais aussi de Murakami Ryû 村上龍 (1952-), de Tsuji Hitonari 辻仁成 (1959-) et de bien d'autres, auteur également de Entre deux mondes : Traduire la littérature japonaise en français (Inventaire, "Jet Stream, 2005, 38 pages) sur l'intéressant site Inventaire/Invention. Pôle [multimédia] de création littéraire qui édite en ligne une revue intitulée Jet Stream. Territoire - Littérature - Arts plastiques : le premier numéro s'intitule "Le Japon contemporain vu par ..."

Les curieux prendront plaisir à découvrir le site Shunkin.net qui se consacre à la littérature japonaise à travers ses écrivains traduits en français. A noter le dossier consacré à Tanizaki Jun'ichirô 谷崎潤一郎 (1886-1965) et l'impressionnante base de données qui comporte actuellement 367 auteurs et 1243 titres. (ND/PK)

mardi 13 février 2007

L'appel du 13ème billet.

Ce blog est né voici 87 jours et totalise plus de 300 visites depuis la pause récente d’un compteur. Ce succès - somme toute fort relatif ! - montre que son audience dépasse le cadre restreint des membres de la Jeune Equipe Littérature chinoise et traduction, des collègues de l’Université de Provence et même - on peut le supposer -, de ceux qui travaillent directement sur la littérature chinoise.

Si c’est effectivement le cas, c’est sans doute grâce au coup de pouce donné, voici une semaine, par Pierre Haski sur son blog “Cinq ans en Chine” lequel est appelé à connaître le même succès que “Mon journal de Chine” dont, cela dit en passant, les meilleurs billets sont édités aux Editions Arènes, sous le titre Cinq ans en Chine. Chronique d’une Chine en ébullition (2006, 573 p.)

Ce billet est le 13ème d’une série inaugurale qui ne demande qu’à s’allonger et à se diversifier. Il a pour but de lancer un appel aux bonnes volontés, savoir ceux qui en ont reçu l’invitation et qui ont bien voulu s’inscrire ou envisagent de le faire dans un avenir proche. N’hésitez plus ! Poster vos billets pour que ce blog devienne rapidement une référence sur la littérature chinoise, voire sur les littératures d’Asie. Ce serait, à ma connaissance, le premier à relever ce défi. A lire les commentaires laissés par les amateurs des littératures d’Asie sur la toile, on comprend la nécessité - voire l’urgence - qu’il y a de leur fournir des outils pour leur permettre de s’orienter dans la forêt déjà bien fournie des traductions. Ce blog pourrait également devenir un point de repère pour les spécialistes du domaine à l’affût d’informations sélectionnées et mise en valeur, touchant à leur sujet de prédilection, au monde de l’édition, à la vie littéraire en général, etc..

Ce pourrait être tout cela, encore faudrait-il que ce but soit partagé comme les efforts pour s’en approcher. Le succès d’un blog dépend plus de sa réactivité par rapport à son objet et à la fréquence de publication de ses billets, qu’à toutes les autres de ses qualités : fluidité de la présentation, richesse et pertinence des liens et des renvois, lisibilité de l’interface, etc. Certes, l’originalité, le génie, la notoriété ne gâchent rien, mais chaque billet ne doit pas avoir pour ambition de rivaliser avec les grands prosateurs du moment ou du passé. Quant à ceux qui éprouvent des difficultés d’ordre purement technique, ils peuvent m’envoyer leur billet par courrier ; je me charge de les mettre en ligne dans les meilleurs délais. A bientôt donc, au plaisir de vous lire et de partager - par billet interposé - la même passion pour les littératures d’Asie.

jeudi 8 février 2007

Le retour de Wang Shuo


On connaît Wang Shuo 王朔 (1958-) en France grâce à trois traductions parues entre 1992 et 1999 : Feu et glace 一半是火? 一半是海水 (Picquier, 1992), Je suis ton papa 我是你的爸爸 (Flammarion, 1997) et Vous êtes formidables 你不是一个俗 (L’âge d’Homme, 1999). Depuis rien. Il faut dire que le maître de ce que certains ont appelé la “littérature de voyous” avait délaissé l’écriture - pour les séries TV à succès -, et ce depuis 1999 après la publication d’un douzième opus très autobiogra- phique [看上去很美].

Mais, Wang Shuo est de retour sur la scène littéraire chinoise !

Son retour tapageur a, semble-t-il, été savamment orchestré par ce pékinois gouailleur (un pléonasme ?) qui ne peut laisser indifférent. Il est la cause de quelques remous dans les médias chinois depuis plusieurs semaines.

Les attentifs observateurs de la vie médiatique chinoise de Danwei n’ont pas manqué d’en faire état avec - comme d’habitude -, des synthèses pertinemment ponctuées de traductions d’articles, d’interviews et les liens ad hoc :

- d’abord dans un billet du 23 janvier 2007, signalant la sortie du 418ème numéro (22/1/2007) du San Lian Life Week 三联生活周刊 qui faisait sa couverture avec la vedette du moment à laquelle était consacré un dossier intitulé 王朔的思想武器.

- puis, plus récemment (le 5/2/07), avec un long article qui fait notamment état du mirobolant contrat que Wang Shuo vient de signer et qui lui vaudra de toucher 3 Dollars US par caractère ! Un des douze liens fournis en annexe de cette utile contribution conduit vers un article de John Kennedy sur Global Voices Online, “Return of the Wang”, dont le texte est bardé de renvois dont certains méritent le détour. L’un d’eux ouvre une page de 6Rooms - un des deux douzaines de concurrents chinois de YouTube dont Danwei a fort judicieusement établi une liste [ici]. Cette page invite à visionner des vidéos du “roi des médias” dans ses entreprises de séduction.

Mais, les inconditionnels brûleront les étapes et se rendront directement sur le blog que Wang Shuo tient sur Sina. Celui-ci leur réserve quelques surprises. (PK)

mardi 6 février 2007

Gao Xingjian online (suite)

« En considérant mon expérience de l’écriture, je peux dire que le fondement de la littérature, c’est la reconnaissance de sa propre valeur par l’homme, le moment de l’écriture étant déjà celui de l’affirmation de l’homme. »
(La raison d’être de la littérature.
Discours prononcé devant l’Académie suédoise le 7 décembre 2000.

Traduit du chinois par Noël et Lilianne Dutrait.
Editions de l’Aube, 2000, p. 11
)
On peut entendre ces mots tirés du discours prononcé par Gao Xingjian lors de la remise du Prix Nobel de Littérature, le 7 décembre 2000, dans leur version originale chinoise à partir de la page consacrée à l’écrivain sur le site du Nobel (ici).

Le site de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), quant à lui, garde également la trace de cet événement en offrant deux extraits des journeaux télévisés d’A2 (de respectivement 17 secondes et 2 minutes 10 s.). On y trouve aussi un document plus ancien, de plus de trois minutes, diffusé au JT d’A2 du soir le 01/06/1988. Ces documents sont gratuits, tout comme l’extrait du Midi 2 du 27/04/1979 qui permet de revoir Pa Kin (Bajin) pendant 5 minutes et 57 secondes. [Aller dans la rubrique 'Archives pour tous']

Gao Xingjian est encore la vedette de deux documents audiovisuels réalisés lors de son séjour récent à Pise où il était l’invité de la Scuola Normale Superiore di Pisa (voir ici). On peut non seulement assister à la conférence qu’il donna le 22 décembre (ici), mais aussi voir le reportage que lui a consacré RAInews24 (ici).

L’absence de compteur sur les sites précédents interdit de se faire une idée de l’impact que ces documents peuvent avoir. Par contre, depuis sa mise en ligne le 14 janvier, la vidéo de Gao Xingjian signalée dans un précédent billet a été consultée plus de 130 000 fois ! (PK)

lundi 5 février 2007

Vu sur Fabula

Un appel à contribution pour un colloque sur :

L’Extrême-Orient
dans la culture des XVII° et XVIII° siècles



Ce colloque organisé par le Centre de recherches sur l’Europe classique (XVII° et XVIII° siècles) se tiendra à Bordeaux (Université Michel de Montaigne-Bordeaux III), en mai 2008.

Les communications, qui se feront en français, s’organiseront autour de trois questions:
1) Par qui et comment l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles prend-elle connaissance de l’Extrême-Orient ? Récits de missionnaires, relations de voyage ? Ou encore estampes, objets, manuscrits ?

2) Comment ce qui vient d’Extrême-Orient est-il mis en circulation dans la culture européenne des XVIIe et XVIIIe siècles ? Quelles utilisations, quelles interprétations, quelles adaptations fait-on des objets, images et discours venus d’Extrême-Orient ?

3) L’Extrême-Orient incarne-t-il l’Autre, l’étranger lointain, pour les Européens des XVIIe et XVIIIe siècles ? Dans quelle mesure le regard que l’Europe porte alors sur l’Asie orientale est-il aussi un regard d’introspection ?
Les projets de communication (titre et résumé d’une dizaine de lignes) pourront être adressés au plus tard le 15 février 2007 à Charles Mazouer [charles.mazouer@wanadoo.fr].

Pour avoir plus d’informations sur ce colloque, il faut se rendre [ici] sur Fabula.org, site très riche de l’association du même nom qui réunit des chercheurs "s'intéressant à la théorie littéraire en général et à la question de la fiction en particulier, ayant choisi de fonctionner grâce à un site Internet et d'expérimenter les possibilités offertes par ce média. A cette mission de recherche s'ajoute une mission de diffusion d'information, le site Fabula étant mis à la disposition de tous les chercheurs de langue française, quel que soit leur champ de recherche."

La sortie de l’ouvrage de Ming Dong Gu [Gu Mingdong 顧明棟 ], Chinese Theories of Fiction : A Non-Western Narrative System (New York : State University of New York Press, 2006, 286 p.) dont vient de se doter le Département d’Etudes chinoises (UP) y a été annoncée dès le 20 août 2006. Voir ici. (PK)

JTS, 9-1


L’Equipe vient de recevoir le dernier numéro du
Journal of Translation Studies
(volume 9,number 1, 2006) publié par
The Department of Translation of
The China University of Hong Kong.

En voici le sommaire :
Articles
Theo Hermans, “Translation Without Translator: A Social Systems Perspective”
Gregory M. Shreve, “The Deliberate Practice: Translation and Expertise”
Dorothy Kenny, “Corpus-based Translation Studies: A Quantitative or Qualitative Development ?”
Christiane Nord, “Translating for Communicative Purposes across Cultural Boundaries”
Juliane House, “Rethinking the Relationship between Text and Context in Translation”
Squibs
Edwin Gentzler, “Translation Theory: Monolingual, Bilingual or Multilingual ?”
Sherry Simon, “The Translator in the Plot of Cultural Theory: Amitav Ghosh's The Hungry Tide”
On peut se faire une idée du contenu des anciens volumes de cette revue créée en 1997 à partir d'ici. (ND/PK)

jeudi 1 février 2007

Actes du colloque Gao Xingjian (2005)


Il y a deux ans déjà, s'est tenu à Aix-en-Provence un colloque sur Gao Xingjian (28 et 29 janvier 2005). Les actes de ce colloque organisé par Noël Dutrait et notre équipe qui avait réuni pas moins de 17 spécialistes internationaux de l'œuvre du Prix Nobel de littérature, sont parus aux Editions du Seuil sous le titre :

L'écriture romanesque et théâtrale de
Gao Xingjian

(Le Seuil, Collection « Essais littéraires », 2006, 288 pages)

en voici le sommaire :
Noël Dutrait (Université de Provence), « Introduction »

Mabel Lee (Université de Sydney), « Gao Xingjian : Contre une modernité esthétique »

Torbjörn Lodén (Université de Stockholm), « Gao Xingjian et la littérature chinoise moderne »

Liu Zaifu (Université du Colorado), « Un “oiseau roc” universel parti de Chine – la quête de Gao Xingjian »

Zhang Yinde (Université de la Sorbonne-Nouvelle), « Gao Xingjian et Jorge Semprun : mémoire et fiction identitaire »

Noël Dutrait (Université de Provence), « L’œuvre de Gao Xingjian, un essai d’analyse globale »

Hong Ying, « Avec un G. Les femmes dans les romans de Gao Xingjian »

Li Young-Gu (Hankuk University of Foreign Studies, Séoul), « “Je m’exprime donc je suis”. Recherche sur les thèmes de La Montagne de l’Âme de Gao Xingjian »

Pham Xuân Nguyên (Centre de recherches en sciences sociales et humaines de Hanoi), « Gao Xingjian au Vietnam »

Iizuka Yutori (Chuo University, Tokyo), « Gao Xingjian au Japon »

Sebastian Veg (CEFC, Hong Kong), « De la marginalité à l’individualité dans les premières pièces de Gao Xingjian »

Annie Curien (EHESS, Paris), « Solitude et échos vocaux dans l’écriture de Gao Xingjian »

Henry Zhao (Université de Londres), « Postmodernité et zen dans les pièces récentes de Gao Xingjian »

Gilbert C. F. Fong (The Chinese University of Hong Kong), « Un esprit libre à la marge : L’art et la vision de Gao Xingjian »

Sy Ren Quah (Nanyang Technological University, Singapour), « Fuite et dé-placement dans les pièces de théâtre de Gao Xingjian »

Hu Yaoheng (Université de Taiwan), « Esprit du chan et sentiments humains dans La Neige en août : l’ouverture d’un vaste horizon »

Chen Maiping, « Gao Xingjian, dramaturge chinois »

Tchen Yu-Chiou (Ministre conseiller auprès du président de Taiwan), Post-scriptum : « L’heureux destin de La Neige en août »

Remerciements.
Ouvrages de Gao Xingjian en français.

On peut également lire le compte rendu qu'Isabelle Rabut a donné de cet ouvrage dans le n° 96 (juillet-août 2006, page 62) de Perspectives chinoises sur le site du Centre d'Etudes Français sur la Chine Contemporaine (CEFC).

Le site de l’équipe propose encore des traces de cet événement (ici), notamment un lien qui conduit à un album de 304 clichés mis en ligne par le Pr. Gilbert C. F. Fong.

Les actes du dernier colloque organisé par notre équipe, « Traduire l’amour, la passion, le sexe, dans les littératures d'Asie », seront quant à eux uniquement disponibles en ligne sur notre site. Ce blog vous en avertira le moment venu. (ND/PK)

dimanche 28 janvier 2007

Nouveautés éditoriales (01/07)


L’année commence bien pour la littérature chinoise en traduction puisque viennent de sortir, ces jours-ci, deux titres qui nous parlent de la Chine profonde :

C’est d’une part Le vendeur de nids d’hirondelles aux Editions Bleu de Chine. Cette Anthologie de nouvelles chinoises contemporaines traduites par Françoise Naour réunit des textes de YANG Dazhen, FEI Yu, LI Zhenwei, ZHOU Daxin, CAO Junqing, CHEN Wu et BEI Bei, qui, selon l’éditeur, sont
des écrivains nés au milieu des années mille neuf cent cinquante, appartenant à cette génération de jeunes envoyés dans les campagnes à la fin de la Révolution culturelle. D’où leur attachement et leur connaissance de ces régions rurales pour lesquelles ils gardent un brin de nostalgie malgré leurs années de vie difficile. Bei Bei, la plus jeune, âgée de quarante ans, est aujourd’hui rédactrice à la revue « Roman choisi », Xiaoshuo Xuankan. Enseignante de formation, elle se consacre à l’écriture depuis 1990.

D’autre part, c’est Le Rêve du Village des Ding de YAN Lianke. Ce roman, traduit du chinois par Claude Payen, a déjà reçu d’excellentes critiques. Voir notamment celles que l’éditeur signale sur son site où il le présente ainsi :
Le Rêve du Village des Ding est un roman bouleversant. Bouleversant par la tragédie qu'il raconte, bouleversant parce qu'il n'est que la fiction d'une réalité plus terrible encore. C'est l'histoire de centaines de milliers de paysans du Henan contaminés par le sida que l'auteur évoque dans ce roman d'une émotion poignante, traversé de rêves et de prémonitions. "Colère et passion sont l'âme de mon travail", dit Yan Lianke. Son livre est aujourd'hui interdit en Chine et l'auteur privé de parole.
Sur son blog, Pierre Haski en parle également avec beaucoup d’émotion :
la sortie de la traduction française .../... du roman de Yan Lianke, Le rêve du village des Ding me permet de dire tout le bien que je pense de cet auteur, et surtout de ce livre. Ce roman raconte sur le mode fictionnel une histoire parfaitement authentique : la vente du sang dans les villages du Henan dans les années 90, qui a contaminé des dizaines, voire des centaines de milliers de paysans chinois avec le virus du sida. Lire la suite

Complément :


Comme indiqué dans un commentaire attaché à ce billet, le site Aujourd’hui la Chine a réalisé un entretien avec Yan Lianke. La vidéo, mise en ligne le 5 février, dure 5 minutes 17 secondes. Elle peut être consultée à partir de la rubrique Culture/Livres ou directement à partir d'ici. Merci pour cette information et bravo pour la qualité du document. (ND/PK)

vendredi 19 janvier 2007

Gao Xingjian online


L'année n'avait que quatorze jours quand une vidéo montrant Gao Xingjian a été mise en ligne. Le même jour (14/01/07), on pouvait déjà la trouver sur Google Video. Son existence a été signalée par Pierre Haski sur son Blog dans un billet du 17/01/07 intitulé 'La Chine en campagne électorale 2'. Le lien qu'il fournit est celui du site d'origine de ce document que je vous laisse le loisir de découvrir.

Dans un autre billet intitulé 'Le choc des Nobel', le journaliste évoque la rencontre entre Gao et Kenzaburo Oe à la Cité du Livre d'Aix-en-Provence en octobre 2006.

Le 16/11/06, Pierre Haski évoquait la nomination de Tie Ning à la présidence de l'Association des écrivains chinois en écrivant :
Il ne faut pas attendre de cette association parfaitement contrôlée par le parti communiste qu'elle fasse preuve d'originalité. Par exemple qu'elle revienne sur le silence pesant qui accompagne, depuis six ans, l'attribution du prix Nobel de littérature à Gao Xingjian, premier auteur d'expression chinoise à recevoir cette distinction, ou qu'elle demande que les oeuvres de cet écrivain soient accessibles au public chinois. De nombreux jeunes écrivains chinois considèrent cette association comme parfaitement inutile et l'ont quittée ou se sont abstenus d'y adhérer. Il faut voir si Tie Ning sera capable de lui redonner une raison d'être.
Plus récemment (19/12/06), il soulevait une question qui ne peut que nous interpeler : "La littérature chinoise est-elle de la m... ?" Elle a déjà suscité 31 commentaires. Je reproduis ci-dessous le 26ème et la réponse de P. Haski :

Le mardi 26 décembre 2006 à 10:24, par bertrand.

Je suis frappé par l'ignorance phénoménale des lecteurs français concernant la littérature chinoise et par l'absence de couverture dans la presse or nous avons la chance d'avoir en français les traductions les plus nombreuses, infiniment plus nombreuse qu'en anglais malgré les efforts de Howard Goldblatt entre autres.
Les éditeurs Picquier et Bleu de Chine sans oublier Actes Sud, le Seuil et l'Aube (l'éditeur de Gao Xingjiang) ont fait un travail fabuleux. Pour ceux qui voudraient ne pas mourir incultes on peut conseiller l'excellent petit livre de Noël Dutrait, prof de litterature chinoise à Aix et traducteur avec sa femme Liliane de Gao Xingjiang, Mo Yan et d'autres..."Petit précis à l'usage de l'amateur de littérature chinoise contemporaine" publié chez Picquier.

REPONSE : je vous trouve sévère. Justement grâce à Picquier, Bleu de Chine et les Dutrait en particulier, nous avons la chance d'avoir en France une traduction abondante et ancienne de littérature chinoise qui n'a rien à envier à l'anglais, et bien plus importante que les autres langues européennes. Je me souviens d'être allé en Espagne pour la sortie de l'édition espagnole du Journal de Ma Yan, après le salon du livre de Paris de 2004 dont la Chine était l'invité d'honneur, et avoir constaté la surprise des éditeurs et journalistes espagnols devant l'abondance du choix de romans chinois disponibles en Français. Et de plus en plus les romans chinois sortent du "ghetto" des lecteurs spécialisés, comme Mo Yan, qui a trouvé un public plus large à mon sens. PH

L'interview du Pr. Wolfgang Kubin (Université de Bonn) par la Deutsche Welle qu'on peut lire en anglais ou en chinois, et dont voici la fin, aura eu le mérite de lancer un débat :

DW: From the 20th century to the 21st century, which Chinese writers would you consider to be great?

Kubin: This is premature to say. You have to wait at least 50 years later and then you look back to see which (if any) are great. Lu Xun is definitely great. There are others before 1949. There are definitely none from 1949 to now.

DW: Bei Dao and Gao Xingjian are not?

Kubin: Gao Xingjian? Don't joke about this. Bei Dao could be considered great, because he is courageous. But you should not forget that he is only 50 years old.
(ND/PK)